L'affacturage pour résoudre les problèmes

Quand les banques resserrent le robinet du crédit, les banques sont contentes. Tout au moins leurs filiales spécialisées dans l'affacturage. Ces entreprises financières se chargent en effet de recouvrer, moyennant rémunération d'environ 6 % du montant de la note, les factures de leurs clients : une solution très utile en ces temps de crise.À l'inverse du Royaume-Uni, les entreprises françaises utilisent peu l'affacturage. Dommage, car cette solution de financement du poste client résout bien des problèmes de trésorerie. Les factures peuvent être financées dans un délai de quarante-huit heures, sans limite de plafond, et sont assurées jusqu'à 100 % du risque d'impayé.C'est du moins ce à quoi s'engage GE Factofrance, le leader du marché qui vient de signer la première charte d'affacturage avec la CGPME (Confédération générale du patronat des petites et moyennes entreprises). « Cet affactureur s'engage sur une durée illimitée et résiliable sous réserve d'un préavis de trois mois », souligne Jean-Eudes du Mesnil, le secrétaire général de la CGPME. Lequel espère que ces bonnes pratiques inspireront d'autres affactureurs. Parmi lesquels, ceux issus de groupes bancaires (comme Société Générale, BNP Paribas ou encore Crédit Mutuel-CIC) qui pourront ainsi justifier de leur soutien aux PME.Outre le financement total ou partiel des factures, les affactureurs proposent une assurance-crédit qui s'avère précieuse à l'heure où les impayés se multiplient. « 25 % des dépôts de bilan sont dus à des défauts de paiement », soulève Thierry Willième, président de GE Factofrance. Comme ce dernier, CGA, filiale de la Société Générale, propose des financements express, sous quarante-huit heures. L'offre accessible aux créateurs d'entreprise comprend différents forfaits mensuels, qui varient selon le nombre de factures remises et de clients à recouvrer chaque mois. De son côté, Factorizon de CIC se révèle moins ouvert et plus cher : il vise les entreprises de 150.000 euros à 1,2 million d'euros de chiffre d'affaires. Les forfaits dépendent du nombre de factures traitées et du montant du financement versé par billet à ordre. Ce qui génère des frais en sus, auxquels s'ajoute, bien sûr, la commission de financement. Éliane KanL'activité des affactureurs a augmenté de 15,5 % sur lesneuf premiers mois de 2008.
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