Sarkozy élu meilleur dirigeant européen 2008

À l'occasion du sommet des chefs d'État et des gouvernements qui s'ouvre aujour- d'hui à Bruxelles et qui marquera la fin de la présidence française de l'Union européenne, « La Tribune » publie le premier classement des dirigeants européens. Pour établir ce palmarès, nous avons réuni un jury de douze correspondants de presse (télévision, presse écrite, radio et agences) en poste à Bruxelles, spécialistes des questions européennes. Ils sont issus de neuf pays de l'Union. Durant leurs délibérations, ils ont examiné la « candidature » de chacun des vingt-sept chefs d'État et de gouvernement des pays membres, et ont évalué ces derniers à l'aune de critères établis par la rédaction de « La Tribune » (voir ci-dessous le détail de la méthodologie et la composition du jury).C'est Nicolas Sarkozy qui arrive nettement en tête du classement, parce qu'il a inauguré « un nouveau style de présidence de l'Union, pas parfaite mais d'un niveau exceptionnel », selon l'un des membres du jury. Ses qualités de leadership et l'énergie avec laquelle il s'est saisi du dossier géorgien ou de la crise financière ont convaincu. Certes, ses « autofélicitations » peuvent provoquer un certain agacement, mais le compte y est. au coude-à-coudeJean-Claude Juncker, l'indéracinable Premier ministre luxembourgeois et président de l'Eurogroupe, reçoit quant à lui le deuxième prix. Et la palme du travail en équipe, alors qu'il est sanctionné sur la crise financière. Il se retrouve au coude-à-coude avec un Gordon Brown qualifié de « révélation européenne de l'année grâce à la crise financière ». En ces temps troublés, la sincérité de l'engagement européen n'est pas nécessaire pour apparaître comme l'homme du moment. « L'impressionnant pragmatisme britannique » a fait merveille. La presse européenne met pratiquement sur un pied d'égalité le grand-duché, pilier de l'Europe des origines, et la puissance insulaire volontiers soupçonnée de duplicité à l'égard de Bruxelles.En revanche, elle sanctionne la chancelière allemande, arrivée 4e au classement général. Elle est reléguée à la 19e pour sa réaction à la crise économique et financière. Quant à sa volte-face sur la stratégie climatique dont elle fut pourtant l'instigatrice, elle lui vaut une 15e place sur le critère. les plus frileux émergentL'autre surprise, c'est l'émergence de dirigeants qui ne sont pas réputés pour leurs convictions européennes. Le Premier ministre danois, Anders Fogh Rasmussen, apparaît comme le champion de la politique énergétique et climatique et se voit salué pour sa franchise sur les inconvénients de l'indépendance monétaire danoise. Les « efforts » de Donald Tusk, le chef du gouvernement polonais, pour émerger comme un chef de file régional sont salués en dépit de « l'ombre » que lui font encore les frères Kaczynski. Le Suédois Reinfeldt et le Finlandais Vanhanen sont plébiscités pour leur fermeté concernant la Russie.La palme du doute revient à Mirek Topolanek, le Premier ministre tchèque dont la « faiblesse et l'incohérence » sont une « source d'inquiétude pour la présidence tchèque ». Il faut dire que l'euroscepticisme notoire du président Vaclav Klaus ternit son image. La lanterne rouge revient à Silvio Berlusconi dont chaque sortie semble démentir la vocation européenne de l'Italie. Il ne bénéficie pas de la même indulgence que ses pairs bulgare ou roumain, pourtant sévèrement jugés. Le président du Conseil italien mérite-t-il le surnom de « catastrophe » ? Peut-être. Son homologue irlandais, Brian Cowen, dont « l'attentisme confine à la lâchet頻, reçoit celui de « Chirac de 2008 » pour son échec à faire ratifier un traité de Lisbonne qu'il a même avoué ne pas avoir lu. n++BSD ++Balise NePas supprimerBalise système ++BSF ++
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