Les médecins veulent gagner plus pour exercer dans les déserts médicaux

Le chef de l'État avait lancé un ultimatum aux médecins. S'ils ne parvenaient pas à s'entendre avec l'assurance-maladie avant la fin de l'année pour endiguer les déserts médicaux et limiter les dépassements d'honoraires, l'État agirait. Craignant de voir le gouvernement ou les parlementaires leur imposer par la loi d'exercer dans les territoires sous-médicalisés, les praticiens libéraux se sont « retroussé les manches ». Hier, lors d'une nouvelle séance de négociation, le principal syndicat de médecins, la CSMF, a proposé de mettre en place un « contrat de solidarité sant頻 qui inciterait tous les professionnels de santé à faire un effort, sur la base du volontariat. Les médecins pourraient ainsi effectuer des remplacements dans des zones sous-médicalisées, y ouvrir un cabinet secondaire, participer à une expérience de télémédecine en zone déficitaire ou contribuer à la permanence des soins (gardes). En contrepartie, « le paiement de cette activité serait bonifi頻, explique Michel Chassang, le président de la CSMF, en évoquant comme possible référence l'incitation financière correspondant à 20 % du tarif des consultations dont bénéficient les médecins aujourd'hui installés durablement dans des déserts médicaux. Appel à la solidaritéSi, au terme d'un délai de trois ans, cette mesure se révélait inefficace, toute nouvelle installation ou réinstallation d'un médecin dans une zone surmédicalisée serait conditionnée à la signature obligatoire de ce contrat (sauf pour les médecins ayant déjà rempli ces obligations auparavant). « C'est un appel à la solidarité à l'intérieur de notre profession, pour venir en aide aux médecins installés en zone sous-médicalisée, souligne Michel Chassang. Il n'est pas question de taxes, de moindre prise en charge des cotisations sociales des médecins par l'assurance-maladie ou de limite au conventionnement des médecins : cette proposition ne remet pas en cause la liberté d'installation des médecins ». À la suite de cette proposition, l'assurance-maladie a indiqué qu'elle allait « se concerter avec les pouvoirs publics » avant de fixer une nouvelle séance de négociation, fin décembre ou début janvier. Cette dernière devra également aborder la création d'un nouveau secteur tarifaire pour les médecins, afin de limiter les dépassements. V. CH. n++BSD ++SupprimerBalise NePas supprimer n signature++BSF ++
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