Le ministère de la Défense s'installera à Balard en 2014

Nicolas Sarkozy veut plus de partenariats public-privé (PPP) dans la défense. Les conditions sont-elles réunies pour en lancer beaucoup plus ?Le Conseil économique de la défense a produit auprès des autorités publiques un volet aéronautique, espace, électronique et défense, qui a alimenté le plan de relance français. Outre des mesures de financements publics, concernant l'accélération de programmes, les garanties de financement à l'exportation et les avances remboursables, figure un chapitre important traitant des PPP.Les réticences du ministère de la Défense sont-elles enfin levées ?Le ministère de la Défense n'est pas réservé à l'égard des PPP. Il s'est engagé un peu plus tard que certains pays européens, notamment le Royaume-Uni, mais il l'a fait de façon convaincue avant certains autres pays (Italie, Espagne). Les résistances proviennent davantage de l'organisation administrative que d'une insuffisante volonté politique des dirigeants.Concrètement, quelles sont les avancées ?Sur le modèle britannique, l'Hôtel de Brienne est en train de créer une mission, corollaire de la Private Finance Unit. Il convient de bien coordonner cette mission, qui propose les projets, avec celle du ministère de l'Économie, menée par Noël de Saint-Pulgent, qui, animant tous les PPP, encourage les PPP de défense. On peut encore alléger les contraintes administratives. Pour accélérer et bien fonder les décisions, il serait bon, par exemple, de recourir à la formule britannique de « preferred bidder », c'est-à-dire de choisir un candidat « présélectionn頻 selon le double critère de la performance technique du produit et de l'organisation du service, puis de négocier, dans un deuxième temps, les conditions financières. Cela réduirait les coûts financiers. Les compétiteurs ne sont pas obligés dans la première phase de la compétition de produire un financement précis et « boucl頻. S'il y a trois candidats, cela veut dire trois appels aux banques et, du coup, un renchérissement du financement, dont le seul bénéficiaire est la banque au détriment du client.La crise peut-elle remettre en cause certains PPP ?Avec la crise, les PPP conservent leur intérêt. La crise va cependant conduire à moduler certaines conditions d'application, qui doivent être plus souples, et à déplacer l'aiguille du partage des risques entre le client public et les entreprises privées attributaires au PPP. Le ministère de la Défense a déjà lancé des projets, comme l'École des pilotes d'hélicoptères de Dax, et en a engagé d'autres comme l'École des sports de Fontainebleau, le transport maritime « roll on, roll of ».Et le regroupement de tout le ministère à Balard ?On est au stade de « l'architecture du projet ». Le calendrier actuel conduit à une installation du ministère de la Défense, y compris les états-majors, la Délégation générale pour l'armement, le Secrétariat général pour l'administration et le QG des opérations en 2014, ce qui implique le choix d'une entreprise de services vers 2010-2011. Ce programme doit être lancé. Il n'est pas seulement un énorme projet immobilier de 300.000 m2. Il doit surtout générer une organisation nouvelle, efficace et moderne de la mission de défense. Mettre le ministre à portée d'une visite pédestre de ses collaborateurs doit entraîner une intégration complète et opérationnelle entre grands services et principaux dirigeants de notre défense.
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