Credit Suisse plie à son tour sous l'effet de la crise

Il y a trois mois, Credit Suisse paraissait résister tant bien que mal à la crise. Mais l'automne calamiteux qui a succédé à la faillite de Lehman Brothers lui a coûté 6 milliards de francs suisses (4 milliards d'euros), creusant la perte annuelle à 8,2 milliards de francs suisses (5,5 milliards d'euros). Les activités de marché, qui sont la cause de ces pertes, ont enregistré une perte avant impôts colossale de 14,2 milliards de francs suisses l'an passé dont la moitié, 7,7 milliards, ont été subies lors du fatidique dernier trimestre. En revanche, les métiers de banque privée et gestion de fortune continuent à tirer les marrons du feu. Ils ont généré 4,2 milliards de francs suisses de profits, en recul de « seulement » 23 % en 2008. « Nous avons bénéfici頻 des difficultés du secteur financier, a assuré le directeur financier de Credit Suisse, Renato Fassbind, faisant référence à sa rivale UBS qui a vu de nombreux clients retirer leurs avoirs en faveur de ses concurrents. UBS a subi l'an dernier des retraits nets massifs de 101 milliards de francs suisses dans la gestion de fortune et 103 milliards dans la gestion d'actifs. Alors que Credit Suisse a réussi la belle performance d'enregistrer quasiment autant d'entrées de capitaux nets (50,9 milliards de francs) qu'en 2007 (53,5 milliards de francs) en banque privée, lorsque l'activité était au mieux de sa forme. En revanche, sa gestion d'actifs n'a pas su profiter de l'aubaine. Pis, elle a même été logée à la même enseigne que les autres et a accusé des retraits de 21,1 milliards de francs suisses au dernier trimestre.bon début d'annéeCredit Suisse a toutefois tenu à rassurer sur l'avenir. « Nous avons connu un très bon début d'année, toutes les divisions ont été rentables depuis le début 2009 », a déclaré le directeur général, Brady Dougan. Il se félicite de la rapidité dans la prise des décisions : réduction des actifs illiquides de prêt LBO et de produits structurés de 53 % en trois mois et de 87 % par rapport à l'an passé et suppressions annoncée de 5.300 emplois dans sa banque d'investissement, soit près d'un quart de ses effectifs et 2 milliards de francs suisses d'économie à la clé. Et Brady Dougan de conclure : « Nous sommes bien capitalisés, avec un solide modèle commercial, une stratégie claire et des activités bien positionnées. » n50,9 milliards de francs suisses. C'est le montant des entrées nettes de capitaux de la banque en banque privée. Un niveau quasiment aussi élevé que la performance de 2007.
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