Belvédère devra présenter son plan de sauvegarde le 21 avril

cite>Belvédèrete;dère, le groupe de vin et spiritueux n'est pas encore sorti d'affaires. Mardi 10 mars s'est tenue une audience au tribunal de commerce de Dijon afin de permettre aux dirigeants de la société, aux représentants des créanciers et à l'administrateur judicaire de faire le point sur la situation de l'entreprise. Celle-ci est sous la protection d'un second plan de sauvegarde depuis le début de l'année. Soit une nouvelle période de six mois pour trouver un point d'entente entre ces protagonistes et sauver la société. Ce carrefour semble bien chimérique si l'on se fie aux dernières déclarations et publications des uns et des autres. A l'issue de l'audience, le tribunal a finalement fixé au 21 avril la date de l'examen du projet de plan, la société ayant précisé qu'elle envisageait d'avertir les créanciers individuellement. En fait, Belvédèrete;dère se bat depuis plusieurs mois pour assurer la pérénité de l'entreprise malgré un très lourd endettement. Elle est notamment à la tête d'une dette de 375 millions d'euros via un emprunt obligataire susceptible d'être remboursé par anticipation pour non respect de certaines clauses. Les financiers, des fonds de pension anglo-saxons, avaient effectivement demandés que Belvédèrete;dère ne vendent pas certains actifs et qu'il n'utilise pas l'argent prêté pour racheter ses propres titres. Ce que la société a fait pour l'équivalent de 45 millions d'euros représentant 10% du capital. Face à cette épée de Damocles, la société s'est placée en juillet dernier sous la protection du tribunal de commerce qui a déclenché la procédure de sauvegarde. Depuis, les créanciers ont bel et bien l'impression d'être le dindon de la farce. Belvédèrete;dère ne reconnaît pas officiellement ces créanciers en tant que tel comme on a pu le voir dans le dernier communiqué de la société, il y a quelques jours : «En tout état de cause, l'ensemble des déclarations de créances reçues...fait l'objet de contestations sérieuses faute d'avoir été établies selon les formes exigées par la loi». De même, aucun contact n'a pu être établi entre les différentes parties depuis mi 2008. Par ailleurs, après avoir indiqué il y a plusieurs mois avoir envisagé la vente de sa filiale Marie Brizard afin de renflouer les caisses, aucune information en ce sens n'a finalement été annoncée. Bref, ces mêmes créanciers estiment que les dirigeants de Belvédèrete;dère profitent de la souplesse de la nouvelle loi sur les plans de sauvegarde pour repousser une issue qu'ils devraient envisager au plus vite. Situation qui n'est d'ailleurs pas sans inquiéter nombre de juristes qui estiment que cette nouvelle loi pourrait décourager les projets de financements d'entreprises à la recherche de capitaux. Contactée par la Tribune, la direction de Belvédèrete;dère n'a pas répondu à nos questions. Le 21 avril sera donc une date importante pour la société dont le cours de bourse oscille depuis plusieurs mois aux alentours de 25 euros après avoir culminé à plus de 125 euros en mai 2008. Pascale Besses-Boumard
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