Pour Robert Hiscox, président du groupe d'assurances du même nom, les résultats 2008 sont « robustes ». L'activité a reculé d'environ 4 % à 1,14 milliard de livres. Et le résultat, « dans un contexte de quasi-effondrement des marchés financiers et du troisième ouragan le plus coûteux de l'histoire », comme le souligne Robert Hiscox, est resté positif à 105,2 millions de livres (113,6 millions d'euros) bien qu'en baisse de 55 %. Une situation qui s'explique par la politique d'investissement prudente du groupe mais aussi par la stratégie « d'équilibrage de notre activité volatile en ?global market? par notre activité d'assureur spécialiste sur des marchés locaux », selon Pierre-Olivier Desaulle, patron d'Hiscox France. Dans sa branche historique dite « global market », le groupe travaille en réassurance de dommages par le biais du syndicat des Lloyd's de Londres, et sur des marchés spécialisés comme les risques politiques, de terrorisme, de guerre, d'enlèvement et dans certains secteurs. Pour se rapprocher de ses clients et prendre acte du fait que « toutes les affaires ne passent plus par Londres », l'assureur ouvre des bureaux locaux. Cinq bureaux ont ainsi été ouverts aux États-Unis en 2008 et un bureau pour l'Europe continentale est installé à Paris sous la direction de Bruno Ritchie. Pour 2009, il attend des hausses tarifaires en réassurance et une « demande accrue d'entreprises françaises et allemandes sur les risques de kidnapping, terrorisme et politiques ».regain d'activitéDans sa branche dédiée aux particuliers et aux professionnels, Hiscox s'est développé sur deux niches : l'assurance multirisque pour une clientèle fortunée possédant des objets d'art et la responsabilité civile (RC) des professionnels dans quelques domaines. Pierre-Olivier Desaulle constate un regain d'activité sur les particuliers, alors qu'Hiscox assure déjà 30 % des plus grandes fortunes en France. « La clientèle a perdu de l'argent sur les marchés, elle ne veut plus faire d'impasse sur son patrimoine priv頻, explique-t-il. Et la crise qui accroît les tensions des professionnels avec leurs fournisseurs, leurs clients et même leurs actionnaires « sensibilise les dirigeants à l'assurance RC », remarque-t-il. Autant d'éléments qui lui permettent d'afficher un certain optimisme pour 2009. S. So.

latribune.fr

24 Mars 2009, 1:32

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