Les places boursières s'offrent un timide rebond

Loin de provoquer des prises de bénéfices rapides, la violente envolée des indices boursiers de mardi a connu un prolongement généralisé hier. Un phénomène qui réplique d'ailleurs celui observé depuis le mois de septembre dernier à chaque fois que le CAC 40 s'est apprécié de plus de 4 %. Sur dix envolées de cette ampleur, deux seulement ont avorté dès le lendemain. Mais même lorsque le mouvement de reprise s'est prolongé, avec cinq séances d'affilée dans la foulée des 9,23 % repris par le CAC 40 le 29 octobre dernier, aucun de ces rallys n'a été de nature à enrayer le « bear market » (marché durablement baissier), qui produit ses effets dévastateurs depuis août 2007. La poursuite du rebond s'est cependant érodée dans l'après-midi, le CAC 40 ne conservant plus qu'un modeste gain de 0,39 %, à 2.674,20 points à la clôture. Il n'empêche ! La conclusion a été positive. Hier, faute de nouvelle majeure à la fois sur le front macroéconomique et en provenance des entreprises, « le marché a continué de s'accrocher à l'espoir que les dépréciations d'actifs vont bientôt s'arrêter et que les banques vont redevenir rentables », expliquait Nathan Topper, d'Economy.com (agence Moody's). Ceux qui veulent croire que les indices ont touché le fond s'accrochent aux bonnes nouvelles telles que celle glanée par Citigroup : l'ex-numéro un mondial de la finance a indiqué mardi qu'il avait été de nouveau bénéficiaire en janvier et février, après avoir enregistré en 2008 plus de 18 milliards de dollars de pertes et reçu 45 milliards du dollars d'aide publique. à Wall Street, son titre prenait encore près de 15 % hier, après un bond de près de 40 % la veille. à ses côtés, Bank of America progressait de 11,67 %, à 5,35 dollars. la volatilité en baisseà Paris aussi les valeurs financières relèvent la tête. En tête, Dexia regagnait plus de 30 %, suivi de loin par Axa (+ 7,9 %) et Natixis (+ 6,6 %). Ce mouvement était soutenu par les propos de Timothy Geithner, le secrétaire au Trésor de l'administration Obama, qui, en partance de la réunion de préparation du sommet du G20 de Londres, a expliqué que le gouvernement procédera à des injections de capital pour aider les banques à vendre leurs actifs toxiques. De quoi entretenir l'optimisme qui s'est emparé momentanément des investisseurs. Un optimisme qui va d'ailleurs de pair avec une moindre aversion au risque, comme en témoigne la sensible détente de l'indice VIX, traduisant la volatilité implicite des options sur actions du S&P 500. à 42,8 %, celle-ci est revenue à son niveau du début du mois d'octobre, avant qu'elle ne double au plus fort de la crainte de risque systémique. Parallèlement, le rendement des bons du Trésor américain repassait le cap des 3 %, signant là aussi un arrêt de la fuite vers la qualité. Mais l'amélioration sur ce front n'a pas franchement convaincu Wall Street où les indices ne rebondissaient que mollement hier soir. Un manque d'enthousiasme en partie dû au recul des majors pétrolières dont les cours pâtissaient du repli du pétrole, après une hausse surprise des stocks hebdomadaires aux états-Unis.
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