Sans se déparer de ses réflexes habituels, la Bourse russe retrouve du tonus dès que les cours du pétrole se raffermissent. Surtout à quelques jours de la réunion de l'Opep, qui entretient la spéculation quant à une possible baisse de la production. Ce contexte a permis à l'indice RTS de gagner 1,8 % le mois dernier, et conforte le rattrapage de ce marché depuis le début du mois. Sur l'année, le RTS résiste (? 0,6 %) et le Micex gagne 19,9 %. Bref, si, l'an dernier, plus personne ne semblait prêt à miser un kopec sur les actions russes, les investisseurs paraissent, aujourd'hui, mieux disposés vis-à-vis de ce marché. « attitude positive »Plusieurs analystes semblent même s'être donné le mot pour encourager une poursuite du mouvement. Sergei Arsenyev, chez Goldman Sachs, ne cache pas adopter dorénavant une « attitude positive ». « La hausse des cours du pétrole et la stabilisation du rouble devraient offrir une meilleure visibilité sur les résultats des entreprises », estime-t-il. Un point de vue partagé par UniCredit, qui voit également dans l'« apparent retour au calme sur le front de la devise un espoir pour les entreprises (Russian Railways, Mobile Telesystems et Lukoil) qui souhaitent lever des fonds via le marché du crédit local ». De son côté, UBS invoque l'argument de la valorisation et croit désormais venue l'heure du rattrapage pour ce marché. De fait, rappelle la banque, « la Bourse russe (en chute de 72 % l'an dernier) ne se négocie plus qu'à 0,63 fois sa valeur d'actif, contre 1,3 fois pour les marchés émergents ». Enfin, pour compléter ce tableau assez consensuel, certaines agences de notation adoucissent elles aussi leur discours. Moody's estime ainsi que « comparé à il y a quelques mois, la situation est nettement meilleure ». Et d'ajouter : « Le pays a en tout cas les moyens de faire face à ses échéances sur les douze à dix-huit prochains mois. » M. B.

latribune.fr

24 Mars 2009, 1:31

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