Baisse du poids des salaires, surtout en Allemagne

Non seulement la part des rémunérations globales dans la valeur ajoutée n'a pas diminué en France, mais ce constat plutôt positif en faveur des salariés ne peut être fait dans de nombreux pays industriels : au contraire de la stabilité française, le poids des salaires y a baissé. C'est notamment le cas en Allemagne, où une forte pression s'est exercée sur les rémunérations, via notamment la création de « mini-jobs » précaires et mal payés. D'où une chute de la part des salaires, dans un contexte de très faible croissance : il en a résulté une véritable érosion du pouvoir d'achat. En Italie, le poids des salaires a augmenté sur la dernière période, mais ce mouvement est intervenu après plusieurs années de baisse, au tout début des années 1990. Il en a été de même au Royaume-Uni et aux Pays-Bas. Aux États-Unis, on constate une chute prononcée de la part des salaires depuis le début des années 2000. « Les explications avancées mettent en général l'accent sur l'affaiblissement du pouvoir de négociation des salariés, dans un contexte d'internationalisation, et de développement des nouvelles technologies qui auraient relancé la substitution du capital au travail », avance le rapport Cotis. I. B.
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