Peugeot dépasse Volkswagen en qualité

utomobileUne Peugeot d'aussi bonne qualité qu'une Volkswagen ou une Audi ? Une Citroën à égalité avec une BMW ? Oui, c'est possible. Dans les dernières enquêtes confidentielles interconstructeurs en Europe, auxquelles nous avons eu accès, la compacte Peugeot 308 enregistre un nombre d'incidents sur une année d'utilisation équivalent à celui d'une Golf ou d'une A3. Belles références. Et la familiale C5 de la marque aux chevrons accède au niveau d'une Série 3 bavaroise. Globalement, Peugeot, tous modèles confondus, se retrouve au cinquième rang (sur seize marques répertoriées), derrière Mercedes, Toyota, Ford, Mazda, juste devant Renault. Citroën fait toutefois moins bien en tant que marque, plombé par la petite et ancienne C3, qui a connu pas mal de problèmes, mais aussi par une plus grande complexité de ses modèles.Certes, ces résultats positifs demandent encore à être corroborés sur la durée. Ils sont les premiers satisfaisants après des années catastrophiques. Et les derniers modèles de PSA ne peuvent faire oublier des véhicules plus anciens (Peugeot 207, 307, 407, Citroën C3, C4) aux multiples incidents.2.000 points de contrôle« La prise de conscience date de 2003 », nous explique Philippe Pelletier, directeur de la qualité de PSA. Sur la période 1998-2002, PSA avait embauché nombre d'ingénieurs et techniciens novices, accru drastiquement sa production, avec une pression forte sur les fournisseurs. À ce surrégime s'est ajoutée une révolution électronique dans les véhicules, mal maîtrisée. Ces facteurs, joints au fait que la qualité n'était déjà pas extraordinaire, ont entraîné une épidémie de pannes chez les clients.« Notre coopération avec Toyota (Ndlr : sur les petits modèles en République tchèque) nous a donné un modèle dont on s'est inspiré. Nous avons été étonnés de voir chez Toyota des batteries de contrôleurs en bout de chaîne. On les avait supprimés chez nous dans les années 1980 et 1990. On les a remis avec 2.000 points de contrôle par véhicule », souligne Philippe Pelletier. « On a copié le fait qu'on puisse arrêter la chaîne de montage si un défaut est détecté. On a aussi amélioré la préparation des véhicules neufs dans le réseau. » En amont, PSA a dédié 400 spécialistes des métiers pour suivre les fournisseurs et une centaine supplémentaire qui recense les défauts des produits livrés par lesdits fournisseurs dans les usines. Enfin, « nous avons doublé à 3 millions de kilomètres le roulage effectué avant le lancement d'un nouveau modèle ».En 2001, le groupe se retrouvait à 128 pannes immobilisantes pour 1.000 véhicules en Europe après un an d'utilisation, contre une moyenne toutes marques de 90, d'après des documents internes. Aujourd'hui, PSA en est à une cinquantaine (soit la moyenne) et « vise les 40 ». Si l'effort sur les véhicules doit être poursuivi, PSA reconnaît que sa priorité est aujourd'hui d'améliorer l'après-vente, « pas encore au niveau souhait頻.
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