Le laboratoire Lilly investit dans le diabète

harmacie« Lilly est le plus français des laboratoires américains ! », s'est enorgueilli hier Dominique Amory, président de Lilly France, en inaugurant un laboratoire de microbiologie sur son site de Fegersheim (Bas-Rhin). Le dixième groupe pharmaceutique mondial a beau être basé dans l'Indiana, son plus gros site de production est situé près de Strasbourg. Essentiellement dédié à la fabrication d'insulines injectables pour les diabétiques, il emploie 1.800 personnes. Lilly est plus connu pour ses antidépresseurs (Prozac, Zyprexa), mais le diabète est son activité historique, qui génère aujourd'hui 30 % de ses 20,4 milliards de dollars de chiffre d'affaires. À Fegersheim, le groupe a lancé le mois dernier la production d'un nouveau « stylo » d'insuline, QuickPen, plus sûr et plus maniable. À terme, le site fournira l'ensemble des marchés européens. « Nous exportons 93 % de la production dans une centaine de pays, pour un montant de 1,5 milliard d'euros annuel », explique René Bernadac, directeur du site. De quoi représenter 8 % des exports de l'industrie pharmaceutique française. Lilly y a investi 300 millions d'euros depuis 2002 et va encore y consacrer 30 millions à court terme. C'est que le marché est énorme : selon l'OMS, plus de 180 millions de personnes souffrent de diabète dans le monde, un chiffre qui devrait doubler d'ici à 2025. La France compte 2,2 millions de diabétiques de type II (qui apparaît au cours de la vie). « Les insulines, issues de l'humain, ne sont pas sous brevets, mais les barrières à l'entrée sur le marché sont importantes car la fabrication est complexe. concurrence naissanteL'investissement minimal est de 200 à 300 millions d'euros », explique Dominique Amory. De quoi le rendre serein face à la concurrence naissante des biosimilaires issus des pays émergents, Inde notamment. Pour l'heure, trois acteurs se partagent l'essentiel du marché, le danois Novo Nordisk, le français Sanofi-Aventis et Lilly. Outre ses insulines, l'américain commercialise depuis l'an dernier le Byetta, pour les cas moins sévères, qui a généré près de 500 millions de dollars en 2008. Il déposera l'an prochain une demande de mise sur le marché pour une nouvelle forme de ce médicament, moins contraignante.Audrey Tonnelier, à Fegersheim180 millions de personnes souffrent de diabète, un chiffre qui devrait doubler d'ici à 2025.
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