Les destructions massives d'emplois touchent aussi le tertiaire

C'est historique : en un seul trimestre, l'économie française a détruit deux fois plus d'emplois salariés que sur l'ensemble de l'année 2008. En effet, sur les trois premiers mois de 2009, les pertes nettes d'emplois salariés ont atteint 187.700 (contre ? 106.800 au dernier trimestre 2008), selon les chiffres publiés hier par le ministère de l'Emploi. Des chiffres proches de ceux diffusés par Pôle emploi (? 175.000) dont le champ statistique est plus étroit. un impact déterminantCette vive accélération des destructions d'emplois frappe principalement l'intérim, même si Bernard Ernst, directeur des statistiques de Pôle emploi, constate que « ce n'est plus seulement l'emploi intérimaire qui est touch頻, mais également « le noyau dur de l'emploi ». L'intérim, qui suit la courbe du PIB (négatif quatre trimestres consécutifs), a eu un impact déterminant sur l'évolution globale de l'emploi avec 80.800 postes en moins au premier trimestre (? 34,3 % sur un an), une chute « d'une ampleur inédite pour le deuxième trimestre consécutif », selon la Dares. Et si on affecte les emplois intérimaires à leurs secteurs utilisateurs, le recul de l'emploi salarié est accentué dans tous les secteurs marchands. C'est vrai dans l'industrie (? 2,6 % contre ? 1,5 % hors intérim), la construction (? 1,4 % contre ? 0,7 % hors intérim), mais aussi dans une moindre mesure dans le tertiaire marchand (? 0,7 % contre ? 0,5 % hors intérim). Dans le secteur marchand hors intérim, les services aux particuliers connaissent à leur tour une baisse des effectifs. Au premier trimestre, l'emploi du tertiaire principalement marchand, hors intérim, est donc pour la première fois en baisse avec 48.100 destructions d'emplois (soit ? 0,5 %), alors qu'il créait encore des emplois (+ 5.300) au quatrième trimestre 2008. « Ce repli est le plus fort enregistré dans ce secteur depuis 1975 », note la Dares. Les secteurs qui arrivent à tirer leur épingle du jeu sont principalement non marchands (éducation, santé, action sociale?). Ceux-ci continuent en effet à créer des emplois privés (+ 4.700 postes, soit + 0,2 %), mais à un rythme cependant ralenti par rapport au trimestre précédent (+ 10.600, soit + 0,5 %). nsocial
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