La planche à billets

chronique du contrarianLes banques centrales sont à court de munitions traditionnelles. Le rapport de la Banque d'Angleterre cette semaine a apporté un éclairage d'une étonnante clarté et d'une parfaite transparence sur les alternatives. L'arme de la baisse des taux est épuisée. Les États-Unis, le Japon et bientôt l'Angleterre, entre autres, ont des taux proches de zéro. Mais, malgré ces taux bas, les banques refusent de prêter et, pire encore, les ménages et les entreprises refusent maintenant d'emprunter. Crainte pour l'avenir et anxiété extrême les poussent à se désendetter et à épargner. Même au pays du surendettement massif, les États-Unis, le taux d'épargne des ménages est repassé positif après avoir flirté avec les ? 4 %. L'arme de l'injection de liquidités sur les marchés monétaires est utilisée tous les jours ou presque. Elle a permis de débloquer le système interbancaire. L'argent ne circulait plus, car les banques se méfiaient les unes des autres. Aujourd'hui, grâce aux banques centrales, les tuyaux de liquidités fonctionnent à nouveau entre les banques mais cet argent ne va pas dans le circuit économique. Les banques préfèrent s'asseoir et stériliser ces masses d'argent tant qu'elles ne sont pas persuadées que leur situation va s'améliorer. Il va donc falloir que les banques centrales injectent directement de l'argent dans le circuit économique, sans passer par les banques. Ce processus a un nom : faire tourner la planche à billets. Car, malgré les apparences, et malgré les milliards injectés dans le système bancaire, la planche à billets n'a pas commencé à fonctionner. Mais, aujourd'hui, la FED et la Banque d'Angleterre n'ont plus que cette option. Cela va consister par exemple à acheter des obligations du Trésor et même à acheter des actifs du secteur privé. En pratique, cela signifie tout simplement qu'on va imprimer des billets, beaucoup de billets, pour relancer la consommation. Le risque de cette stratégie est connu : c'est l'inflation et l'hyperinflation. Cependant, pour l'instant, l'ennemi c'est la dépression et la déflation. Alors tenez-vous prêts : les billets vont tomber du ciel ! nIl va falloir que les banques centrales injectent directement de l'argent dans le circuit économique, sans passer par les banques.Par Marc Fiorentino, PDG d'Allofinances.com.
Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.