Le paradoxe des marchés moscovites

Depuis la chute vertigineuse (près de 80 %) déclenchée en juillet par le plongeon du baril de pétrole, le marché russe a connu enfin une rémission, enregistrant dix jours de hausse consécutifs. Mais hier, le Micex a de nouveau perdu du terrain, concédant une baisse de 5%, pour finir sous la barre des 700  points, tandis que le RTS abandonnait 1,47 % à 611,45 points. Les valeurs métallurgiques ont connu ces deniers jours parmi les plus forts rebonds grâce, entre autres, à des signes de reprise de la demande chinoise. Portées par un baril en hausse, les valeurs pétrolières (qui représentent plus de la moitié la capitalisation du marché russe) ont tiré les indices, dans des volumes d'échanges inédits cette année. Des volumes dus au retour remarqué des investisseurs étrangers sur la Bourse russe.équilibre précaireLa banque centrale russe a joué un rôle essentiel dans ce retour en décourageant la spéculation contre le rouble. Euro et dollar perdaient jeudi chacun plus d'un rouble, respectivement à 44,9 roubles et 34,8 roubles, soit le plus gros gain de la devise russe après des semaines de lente et, semblait-il, inexorable dévaluation. Ce qui a eu pour effet d'attirer les investisseurs du marché Forex au marché d'actions.« La clé est de savoir combien de temps va durer cette combinaison favorable entre un rouble à la hausse et un pétrole se maintenant au-dessus des 40 dollars le baril », estime la banque d'investissement Uralsib. De nombreux analystes mettaient en garde, hier, les opérateurs russes contre la possibilité d'une nouvelle correction des marchés. Les sommets atteints en mai dernier par le RTS (2.487 points) et le Micex (1.956 points) appartiennent au passé proche? et au futur lointain.Emmanuel Grynszpan, à Moscou
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