L'obligataire et les « shorts » en vedette

Une performance de 94 % sur l'année 2008 et un gain record parmi les fonds cotés. Qui dit mieux ? Ce record, c'est l'ETF X Bear Eurostoxx 50 de SGAM ETF, le fameux BXX jouant la baisse de l'indice, qui l'a décroché. Il devance un autre ETF X Bear de SGAM, celui sur CAC 40, le BX4, en hausse de 82 % sur 2008.Produits à fort volumeTrois autres émetteurs possèdent dans leur gamme des ETF de stratégie inverse appelée également short, Lyxor ? filiale de Société Généralecute; Générale, comme SGAM ?, DB X-Trackers, filiale de Deutsche Bank et EasyETF depuis le 25 février 2009, qui est passé directement au « double short » comme SGAM. Ces produits connaissent de forts volumes d'échanges car ils sont utilisés par les gérants pour couvrir leurs portefeuilles. Et même par les day-traders comme véhicules de spéculation à la baisse moins risqués que des turbos, des CFD ou des futures.Rien d'étonnant donc à ce que l'on retrouve ces ETF short aux six premières places du classement 2008. Ils sont suivis par de nombreux ETF obligataires et monétaires, notamment ceux basés sur les obligations et les taux américains, dont la valorisation en euros a bénéficié de la baisse du dollar. « Sur les trois derniers mois, nous avons constaté un intérêt croissant de nos clients pour less produits obligataires, avec une préférence pour les obligations privées « investment grade » et les obligations liées à l'inflation », note Éric Wohleber, directeur de BGI et iShares en France. L'ETF iShares Euro Corporate Bond a d'ailleurs dépassé les 2 milliards d'euros d'encours sous gestion, avec une collecte de plus de 500 millions sur les trois derniers mois.Un fonds à six milliardsLe plus gros ETF en Europe est aussi un fonds monétaire, il s'agit de l'Eonia Total Return de DB X-Trackers, répliquant les taux européens au jour le jour et totalisant plus de 6 milliards d'euros. La filiale de Deutsche Bank parvient également à classer aux huitième et neuvième places deux ETF basés sur l'indice iTraxx offrant une exposition aux dérivés de crédit. Le premier affiche une performance de près de 17 % en 2008, le second passe les 20 % (voir le tableau ci-contre).Les ETF actions ont évidemment souffert au même titre que les OPCVM. Les ETF Leverage arrivent en queue de peloton avec une baisse de l'ordre de 70 %, talonnés par les ETF Actions Russie, Europe émergente, Grèce et les ETF Matières Premières, notamment ceux corrélés au pétrole.Il faut revenir sur les classements à 3 et à 5 ans pour que les actions retrouvent de leur lustre. Ainsi à 3 ans, les ETF Actions Chine trustent les deux premières places, gagnant sur la période aux alentours de 27 %, ce qui fait encore du 9 % par an pour ceux qui sont entrés en 2005. Ils ont suivi par un ETF Actions Services aux collectivités de la zone euro d'Easy ETF qui affiche un gain de 13 % en trois ans et de 91 % sur cinq ans glanant la palme sur cette période devant un autre tracker sur les valeurs européennes de services aux collectivités de Street Tracks (+ 81 %). n
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