Ce sont eux, les fauteurs de « déflation ». C'est en raison des prix de l'énergie que l'indice recule nettement sur douze mois. La hausse récente des prix de l'essence (à près de 1,28 euro pour le litre de super sans plomb) ne doit pas faire oublier que les tarifs pétroliers étaient plus élevés au cours de l'été 2008. Au total, de juillet 2008 à juillet 2009, les prix de l'énergie ont chuté de 18,3 % Une seule exception : l'électricité, en hausse (+ 1,9 % sur un an). Si l'on considère les seuls prix des produits pétroliers, le mouvement est brutal. Ils ont reculé de 27,4 %, calcule l'Insee. La plus forte baisse, au sein de cet ensemble, c'est celle du fioul domestique (? 42,9 %). Curieusement, le gaz, théoriquement indexé sur le pétrole, connaît une diminution limitée à 6,3 %. Il existe toujours un décalage dans la fixation de son tarif.prix à la pompeQuant au prix des carburants, ils chutent presque comme la moyenne des tarifs pétroliers (? 24,4 %). Sur la même période, les cours du pétrole brut ont été divisés par deux. D'où vient le hiatus?? Le prix à la pompe évolue moins brutalement, tout simplement en raison du poids des taxes dans les prix de l'essence (près de 80 %). Contrairement à une opinion encore répandue, ces prélèvements n'augmentent pas avec le prix du pétrole?: la taxe intérieure sur les produits pétroliers est fixe. Elle ne dépend pas du prix de vente hors taxe, étant fixée à 0,6069 euro par litre pour le super sans plomb 95, et à 0,4284 centime pour le gazole. Une modulation régionale (surtaxe) est prévue, mais la quasi-totalité des régions a fixé celle-ci à 0,015 euro pour le gazole et 0,0177 pour le super 95. En revanche, une hausse du prix du carburant hors taxe fait mécaniquement grimper les recettes de TVA. Compte tenu de la baisse des volumes consommés, l'État estime ne pas y trouver son compte. I. B.

latribune.fr

27 Août 2009, 1:35

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