Les agents généraux collectent davantage d'assurance-vie

AssuranceSpécialistes historiques de l'assurance auto et habitation pour les particuliers, les agents généraux d'assurances résistent bien à la concurrence des nouveaux canaux de distribution. Les chiffres publiés cet été par le syndicat professionnel des agents, (AGEA) et par la Fédération française des sociétés d'assurances (FFSA) montrent que malgré l'essor récent des offres de vente directe d'assurances sur Internet ou par téléphone à grand renfort de publicités télévisées, les distributeurs traditionnels des compagnies d'assurances conservent leur part de marché.Depuis dix ans, ils réalisent 35 % du chiffre d'affaires en assurance dommages aux biens (auto, logement, etc.) en France. Or, durant cette période, le volume de cotisations de l'ensemble du marché dans cette branche n'a pas cessé de croître : il est passé de 30,2 milliards d'euros en 1999 à 44,8 milliards, soit une augmentation de 48 %.Dans l'autre branche principale, l'assurance-vie (113 milliards en 2008 et même 138,5 milliards en incluant la prévoyance), la part de marché des agents s'est redressée. Après avoir subi une érosion au cours des années 2000 ? elle est tombée de 9 % en 1999 à 8 % en 2000 puis 7 % depuis 2004 ?, elle est remontée à 8 % l'an dernier. relative stabilitéLes agents généraux profitent clairement du recul des réseaux bancaires distributeurs d'assurance-vie. Même s'ils restent hégémoniques dans cette branche, la part des bancassureurs est descendue à 60 % du marché contre 62 % en 2007 et même 64 % en 2006. Le ralentissement de la collecte en assurance-vie, en retrait de 11 % l'an dernier, a d'autant plus touché les banques qu'elles ont préféré diriger l'épargne de leurs clients vers des produits à court terme de type livrets pour se procurer des liquidités.La relative stabilité de la position des agents généraux, qui versent environ 10 milliards d'euros par an d'indemnisation aux assurés, ne doit pas cacher une mutation de la profession. Chaque année, 700 nouveaux agents sont recrutés. Parmi eux, des femmes (20 % des recrutés contre 11 % d'agents en exercice) et des profils plus financiers qu'auparavant. Ces embauches n'empêchent pas le nombre total d'agents de décliner : de 12.938 agents fin 2007, il n'y en avait plus que 12.876 fin 2008 (pour 12.158 agences), soit une baisse de 5,6 %. Cette tendance s'explique certes par le regroupement d'agences dans des structures comme les associations d'agents (5,3 % du nombre total) ou les sociétés de capitaux (3,2 %), mais surtout par les départs massifs à la retraite. En effet, la moyenne d'âge, de 49 ans fin 2008, augmente et les plus de 55 ans forment le quart des agents. « La profession demeure une profession de maturité, bien souvent exercée après une première carrière dans un autre domaine », commente le syndicat AGEA.Les compagnies d'assurances restent très attachées à cette forme de distribution par agence qui leur procure une visibilité et une présence sur tout le territoire. D'autant que l'agent doit l'exclusivité à la société d'assurances qui le nomme et celle-ci conserve la propriété du portefeuille de ses clients. Du point de vue juridique cependant, l'agent général exerce une profession libérale. Il est un notable local mais il doit aussi être un chef d'entreprise. En moyenne, il emploie près de trois collaborateurs et réalise 250.000 euros de chiffre d'affaires, 13 % des agents dépassent même 400.000 euros. Mais pour faire face à une concurrence toujours plus vive et aux nouvelles habitudes de consommation, les compagnies ont, pour la plupart, mis en place des stratégies de distribution multicanal à laquelle les agents doivent s'adapter.
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