Londres encadre mollement

émunérationsSoulagement à la City de Londres. L'encadrement des bonus aura bien lieu, mais les primes 2009 ne devront pas passer sous les fourches caudines de la Financial Services Authority (FSA). Le nouveau régime présenté hier par l'autorité des marchés britannique n'entrera en vigueur qu'au 1er janvier 2010. « Bonne nouvelle » aussi pour les petites institutions et les établissements non britanniques, ils en sont exemptés. Au final ce sont seulement 26 banques (contre 47 initialement) qui vont devoir respecter les nouveaux principes.Leur philosophie s'inscrit dans la droite ligne des recommandations du G20 d'avril dernier. Les banques ne devront plus verser de bonus garantis sur plusieurs années et leurs politiques de rémunération « devront respecter et promouvoir un contrôle des risques effectif », écrit le directeur de la FSA. Les bonus rémunéreront la performance de long terme d'un groupe ou d'une filiale, et non plus seulement d'un desk de trading. La banque devra provisionner les deux tiers de ces sommes, ainsi que les libeller en cash et en actions. Enfin le paiement d'au moins deux tiers des primes devra être étalé sur au moins trois ans.la FSA a pliéVoilà pour des règles de bonne conduite qui contrastent avec le document plus prescriptif publié en février dernier. La FSA a plié devant la levée de boucliers des banques qui pointaient les effets pervers de mesures trop restrictives. « La FSA s'en est tenue à son principe de lier rémunération et risque, explique Peter Montagnon, de l'association des assureurs britanniques, à l'instar des actionnaires nous soutenons la proposition concernant un calcul des bonus s'effectuant après avoir pris en compte le coût du capital, ajusté du risque. » Pour conserver leurs meilleurs éléments, les banques britanniques et américaines ont déjà trouvé la parade : augmenter les rémunérations fixes. « Historiquement, les salariés sont rarement payés au-dessus de 150.000 livres (175.000 euros) annuels dans les grandes banques d'investissement, explique Nick Dent, du cabinet d'avocats Barlow Lyde and Gilbert, mais les employés les plus gradés peuvent toucher des bonus à sept chiffres (au-dessus de 1,2 million d'euros). Un de ses clients, qu'il n'a pas voulu citer, a déjà relevé les salaires de base. Et il y a toujours la possibilité de verser de gros bonus en liant la performance des banquiers à d'autres critères, tout en satisfaisant le régulateur précise-t-il. « Le pseudo code de la FSA pour restreindre les bonus sera aussi étanche qu'un filet à provisions », tonne le syndicat GMB dans un communiqué. En tout cas si la FSA débusque une banque qui ne respecte pas ses règles elle pourra la contraindre à renforcer ses fonds propres. La crise du crédit a obligé le Royaume-Uni à prendre à sa charge 1.400 milliards d'actifs pour sauver son système financier.
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