La Fed entrevoit une

Les informations reçues depuis le dernier comité de politique monétaire suggèrent que l'activité économique se stabilise. » Empreinte de prudence, cette première phrase du communiqué de la Réserve fédérale, publié hier à l'issue de sa réunion, constitue un changement de taille dans son évaluation de la situation économique aux États-Unis. Le 24 juin dernier, Ben Bernanke et les autres membres du comité estimaient encore que « le rythme de la contraction ralentissait ». La Fed a constaté la poursuite de l'amélioration des conditions sur les marchés financiers et les progrès réalisés en matières de stocks.Seule ombre à ce tableau, la Fed n'a pas modifié son jugement sur les contraintes pesant sur les dépenses des ménages du fait notamment des pertes d'emplois continues. Le rapport sur l'emploi pour le mois de juillet, témoin d'un recul du taux de chômage de 9,5 % à 9,4 %, avait nourri les espoirs d'un communiqué plus optimiste après celui du 24 juin. Mais les marchés ne s'étaient pas bercés d'espoirs démesurés. Les économistes s'attendaient à une tonalité encore très prudente, alors que les chiffres du marché du travail restent très fragiles. De fait, c'est sans surprise que la Fed a laissé inchangés ses taux directeurs. L'objectif des fonds fédéraux a été maintenu dans la fourchette de 0 % à 0,25 %. Cette fois encore, la Fed a considéré que les conditions économiques obligeraient vraisemblablement à maintenir « à un niveau exceptionnellement faible le taux des fonds fédéraux pour une période prolongée ». Un commentaire hautement surveillé par les marchés.« transition en douceur »La surprise est venue du côté de la politique plus quantitative de la banque centrale. Celle-ci a déjà racheté pour 253 milliards de dollars de titres du Trésor sur les 300 milliards prévus afin d'injecter des liquidités dans l'économie. L'objectif devait donc être atteint en septembre, selon les calculs des stratégistes. Mais, en fait, désireuse d'assurer « une transition en douceur sur les marchés », la Fed a décidé de ralentir le rythme de ses achats, jusqu'à la fin octobre, tout en maintenant leur montant à 300 milliards. Contrairement à la Banque d'Angleterre jeudi dernier qui, elle, a revu en hausse son programme. Les investisseurs ont bien accueilli ces déclarations, Wall Street amplifiant ses gains en cours de séance.La Fed n'est donc pas allée aussi loin que la Banque de Norvège. Hier, celle-ci a laissé entrevoir une remontée plus rapide que prévu de ses taux si l'embellie venait à se confirmer. Dans un entretien ce matin au quotidien allemand « Börsen Zeitung », Jürgen Stark juge aussi que la reprise pourrait être plus proche que prévu dans la zone euro. « Il y a certains signes de stabilisation de l'activité économique. Ceux-ci ne proviennent pas seulement d'enquêtes, ils sont de plus en plus confirmés par des données sur l'économie réelle », affirme le membre de directoire de la BCE. Mais il juge parallèlement les taux de la zone euro appropriés.
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