Le peso mexicain au plus bas depuis 1995

La crise de confiance sur les marchés financiers n'affecte pas que les actions. Depuis quelques jours, les marchés de changes des pays émergents sont eux aussi touchés. Sorties de capitaux dues aux ventes massives de titres, doutes sur la croissance économique locale, endettement dangereux de certains pays émergents, lien trop étroit avec un grand pays industriel touché : tout est bon pour bazarder une monnaie dite faible.Voisin des États-Unis, le Mexique a ainsi fait les frais de la défiance générale. Alors que ces derniers jours, le peso allait de plus-bas en nouveaux plus-bas, atteignant des niveaux inégalés depuis 1995, le tout à une vitesse grand V, la banque centrale mexicaine a décidé de voler au secours de sa monnaie en intervenant massivement sur le marché des changes. Au total, l'argent dépensé par les autorités monétaires mexicaines s'est élevé à quelque 9 milliards de dollars, soit plus de 10 % des réserves de change du pays.REFUS DE PRISE DE RISQUEPar ailleurs, si le ministre des Finances sud-africain, Trévor Manuel, a assuré que son pays était " assez bien isolé " de la crise mondiale, le rand ne s'en est pas moins déprécié vis-à-vis du dollar, à mesure que les investisseurs rechignaient à prendre des risques. Tandis que le marché des actions partait à la dérive, le rand atteignait un plus-bas de six ans, et une baisse de quelque 10 % sur la semaine. Même chose pour les monnaies de la Malaisie et de l'Inde sans oublier le dollar de Singapour, pénalisé par la récession qui s'installe sur l'île-État. Idem aussi pour les monnaies sud-américaines, real brésilien en tête, et, enfin, pour la livre turque et les monnaies d'Europe de l'Est - forint hongrois, zloty polonais ou couronne slovaque.Pis, dans certains de ces pays, les consommateurs, payés en monnaie locale, ont, pour au moins la moitié d'entre eux, emprunté en euros, souvent pour acheter un appartement, afin de profiter de taux d'intérêt plus bas. Or ils doivent maintenant rembourser en euros...
Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.