Les technologies « vertes » peuvent relancer l'industrie automobile? À condition qu'elles ne coûtent pas trop cher. Et c'est là que le bât blesse. Dans la course à la sobriété des véhicules, qui conditionne la baisse des émissions de CO2, les constructeurs français sont ainsi bien placés, a priori, avec leurs petits modèles diesels très sobres et émettant donc peu de CO2. Mais les nouvelles normes Euro V, qui réduiront les rejets polluants des véhicules l'an prochain, entraîneront un renchérissement des véhicules diesel de 500 à 800 euros, selon Renault.La vogue des voitures « vertes » doit aussi favoriser les constructeurs de modèles hybrides, qui fonctionnent avec un moteur thermique et un moteur électrique. Toyota, qui a déjà commercialisé 280.000 véhicules hybrides sur les sept premiers mois de 2008, en est incontestablement le pionnier. Il doit d'ailleurs renouveler en 2009 son modèle phare, la célèbre Prius. Une version rechargeable sur simple prise électrique arrivera à la fin de l'année prochaine. Avantage?: elle permettra une circulation en mode électrique dans les centres-villes.coût de revient supérieurHonda lancera pour sa part son Insight hybride au printemps prochain. 200.000 unités annuelles sont prévues. PSA prépare de son côté un hybride diesel pour 2011. Mais, s'ils se popularisent, ces véhicules seront toujours grevés par un coût de revient supérieur à celui d'un modèle thermique.Renault mise pour sa part avec Nissan sur une gamme de véhicules uniquement électriques à vocation urbaine et suburbaine pour 2011-2012. L'autonomie de ces véhicules limitera toutefois la polyvalence et obligera les grands rouleurs à posséder un deuxième véhicule. À plus long terme, les voitures roulant avec une pile à combustible seront produites en petite série à l'horizon 2012-2015 pour une fabrication de grande série attendue vers 2020. Mais, là aussi, il faudra en payer le prix. A.-G. V.

latribune.fr

25 Nov 2008, 1:27

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