C'est bien connu : en période de crise, le « discount » fait recette. Et la formule vaut désormais également pour les constructeurs automobiles. Force est de constater que les firmes, qui se sont lancées il y a quelques années dans la production de voitures « bon march頻, ont eu le nez creux.Initialement dédiés aux pays émergents dont les besoins en automobiles ont considérablement crû ces dernières années avec l'enrichissement des classes moyennes, ces modèles sont aujourd'hui un bon moyen de résister à la sinistrose ambiante du secteur. En témoignent les performances affichées par la filiale roumaine de Renault, Dacia, sur le marché européen avec sa Logan au prix plancher de 8.000 euros et son dérivé Sandero. Les ventes de Dacia sur le mois de septembre se sont envolées de plus de 65 % sur le Vieux Continent. Elles permettent à la firme au losange de voir sa part de marché progresser de 0,2 point à 8,9 %.des prix canonLe cas du constructeur franco-roumain n'est pas isolé. Skoda, la filiale tchèque de Volkswagen, et Chevrolet (GM), qui diffuse en Europe des véhicules bon marché produits en Corée, connaissent aussi un grand engouement commercial. Fiat rencontre le succès avec sa petite Panda fabriquée en Pologne. Suzuki et Nissan s'apprêtent à vendre sur le Vieux Continent un véhicule commun à prix canon, produit en Inde.Les voitures à « bas coût » ne sont plus des modèles techniquement obsolètes, répliques de modèles européens ou japonais de plus de vingt ans, réservés aux pays émergents. Loin de là. Le phénomène du « bas coût » s'amplifie. L'année 2008 aura ainsi été marquée par l'annonce en janvier du lancement de la voiture la moins chère du monde (1.700 euros) par Tata Motors (voir ci-contre). Mais le lancement de ce véhicule indien n'est pas encore finalisé. Renault, Nissan et le spécialiste indien du deux-roues Bajaj développent un véhicule concurrent. G. V. et A.-G. V.

latribune.fr

25 Nov 2008, 1:27

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