Les ventes de Noël déçoivent déjà

Le compte à rebours de Noël commence. Mais le c?ur n'y est vraiment pas. Un Français sur deux réduira ses achats à Noël, selon un sondage Ifop réalisé en novembre. Pire : 10 % d'entre eux n'achèteront aucun cadeau. « La situation se détériorera encore jusqu'à Noël à mesure que le consommateur comprendra l'ampleur de la crise », prévient même Gilles Goldenberg, directeur associé chez Deloitte. L'inquiétude a gagné tous les distributeurs. Les magasins se sont vidés sur la deuxième quinzaine de novembre. Le Conseil national des centres commerciaux chiffre à 1,6 % la baisse de fréquentation dans ses centres depuis janvier, malgré une hausse de 0,3 % en novembre. sauver les meubles« La période est chahutée. L'activité est en dents de scie », convient Richard Simonin, président d'étam. Le marché de la mode accuse une baisse des ventes de 2,1 % sur le mois d'octobre, selon l'Institut français de la mode. Celui de l'électroménager recule de 1,1 %, selon le Gifam. Le marché des cosmétiques n'échappe plus aux arbitrages budgétaires des Français. Ses ventes sont en recul de 2,9 % en volume et en progression de tout juste 1,8 % en valeur, selon NPD. Et, bousculé par des prix en baisse, le marché des jouets est en recul de 1,5 % sur le mois de novembre. « La saison de Noël qui se fait sur novembre et décembre s'achèvera sur ? 2 % », calcule Christophe Portal, responsable du pôle jouets chez NPD.Or, Noël pèse lourd dans les comptes : 15 % dans les boutiques de lingerie, 20 % dans les parfumeries, voire 60 % dans les magasins de jouets ! À tel point que certains tentent de sauver les meubles. Les promos se multiplient. À douze jours de Noël, Fnac Éveil et Jeux (PPR) assure 30 % de démarque. Sephora (LVMH) ose même prolonger ses - 20 % jusqu'au 31 décembre pour les porteurs de sa carte de fidélité. La tactique est rendue possible par la nouvelle législation qui régule les relations entre fournisseurs et distributeurs. Mais elle inquiète. « On dirait que, à la veille de Noël, certains distributeurs n'y croient déjà plus », juge Martine Ringwald, vice-président Beauty Europe. Certaines enseignes se projettent déjà dans des scénarios de crise pour 2009. Les listes de magasins à céder circulent. Bata ferme une trentaine de magasins en France. étam réduit la voilure en Belgique et ferme ses magasins en Italie. « Comme tout le monde, nous avons mis un coup de frein sur l'expansion », remarque Richard Simonin, patron d'étam. Il n'empêche que le groupe vient de relooker son enseigne de prêt-à-porter. Pour mieux préparer l'avenir, dit-il.
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