Première priorité du groupe, protéger la trésorerie nette, qui s'élevait fin 2008 à 9 milliards d'euros. Pour ce faire, Louis Gallois veut éviter « de gonfler les stocks » d'Airbus et d'Eurocopter notamment. EADS ne procédera pas non plus à des « acquisitions majeures tant que les marchés ne sont pas redressés », a-t-il expliqué.Louis Gallois a promis de remettre le programme de l'avion de transport militaire A400M, pour lequel le groupe a déjà provisionné 1,75 milliard d'euros, sur les rails. Mais pour achever les négociations avec les clients étatiques, EADS, qui a sous-estimé la complexité de l'avion, doit d'abord leur fournir un calendrier ferme et définitif des livraisons après le premier vol de l'A400M. Pas avant cet été.A380Après avoir livré 12 appareils en 2008, Airbus doit confirmer la montée en cadence du programme. Louis Gallois a réitéré hier que l'avionneur sera en dessous de l'objectif fixé. Quatre A380 ne pourront pas être livrés comme prévu.A350Airbus lance officiellement le programme aujourd'hui. Tout retard aura des conséquences financières, industrielles et psychologiques désastreuses pour le groupe.Financement des clients : Louis Gallois « ne comprend pas pourquoi les banques refusent du financement alors que certains de nos clients ont la garantie souveraine de la Coface et d'Hermes ». Tout le cash d'EADS servira à financer les clients, voire à soutenir certains fournisseurs clés qui pourraient être défaillants.La division Defence & Security.Certes rentable, cette division n'a pas la taille critique pour jouer dans la cour des grands. D'autant qu'EADS a été forcé de ne pas faire d'offre sur les 20 % de Thales. Vendre ou grossir ? Une première réponse vient d'être apportée par la décision d'arrêter l'acquisition aux États-Unis, qui devait contribuer à la renforcer à hauteur d'environ de 1,5 milliard de dollars. En outre, le renforcement de la coopération entre Astrium et Defence & Security se fait sous la houlette du premier.LivraisonsAprès avoir livré plus de 480 appareils en 2008, Airbus a déjà gelé l'augmentation des cadences des A320 pour éviter d'avoir des avions stockés. Louis Gallois n'exclut pas de baisser les cadences, notamment au second semestre 2009, quand les effets du ralentissement du trafic aérien se feront sentir sur l'industrie aéronautique.Réduction d'effectifs Louis Gallois assure qu'il n'y a rien en préparation dans le groupe.Nouvelle organisation Le patron d'EADS attend de sa réforme en plus du plan de restructuration Power 8 (1 milliard d'Ebit en 2011-2012) un gain de 300 millions d'euros d'Ebit supplémentaires. En outre, Louis Gallois veut faire aboutir en 2009 son projet de transformer le statut d'EADS en une société européenne, « dernière étape à la construction » du groupe.Michel Cabirol,à Newport

latribune.fr

26 Jan 2009, 1:31

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