Une fin d'année 2008 difficile pour les banques américaines

L'heure du verdict a sonné pour les banques américaines. Demain, la première d'entre elles, JP Morgan, publiera ses résultats du quatrième trimestre. Un rendez-vous avancé de six jours ; ce qui laisse craindre, selon les analystes, que les résultats ne sont pas bons. Les analystes s'attendent à ce que JP Morgan soit légèrement bénéficiaire, entre 2 et 5 cents par action, soit seulement quelques dizaines de millions de dollars. Au mois de décembre, son patron Jamie Dimon, avait déjà alerté les marchés en déclarant que le quatrième trimestre avait été « terrible ». Wall Street risque en tout cas d'accueillir d'inévitables pertes pour les deux autres grandes banques américaines.Citigroup et Bank of America sont attendues dans le rouge pour le quatrième trimestre. La seconde pourrait afficher une perte de 3,6 milliards de dollars sur les trois derniers mois de l'année, selon les analystes de Citi. Cette prévision a fait plonger le titre lundi de 12 % à 11,43 dollars, puis de 3,3 % hier à mi-séance. Bank of America devrait notamment souffrir des pertes de Merrill Lynch dont elle a finalisé le rachat le 31 décembre dernier.Effet récessionMême constat pour Citigroup, qui pourrait enregistrer des pertes jusqu'à 10 milliards de dollars, selon le « Wall Street Journal ». En décembre, les banques d'affaires Goldman Sachs et Morgan Stanley avaient chacune déjà publié des pertes trimestrielles d'un peu plus de 2 milliards de dollars.Ces nouvelles pertes sont dues aux secousses extrêmes sur les marchés en octobre et novembre. Une partie des pertes devrait provenir des activités de marché. Mais le quatrième trimestre devrait surtout être marqué par l'apparition concrète dans les comptes de l'effet de la récession économique aux États-Unis. Les analystes s'attendent à d'importantes provisions pour créances douteuses, notamment sur les crédits à la consommation très utilisés par les ménages américains. Plus que les résultats déjà largement anticipés, les marchés attendent de pied ferme le ton des commentaires des dirigeants des grandes banques américaines comme indication pour la suite. Lundi, le patron de JP Morgan, Jamie Dimon, très écouté à Wall Street, a déclaré qu'il s'attendait à une poursuite de la récession pendant au moins deux trimestres. M. Pe.
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