Obama s'engage à réformer le plan financier

L'avenir du plan de soutien du système financier (Tarp) fait l'objet de houleux débats à Washington. Adopté en octobre par le Congrès malgré son rejet par des élus républicains, ce programme de 700 milliards de dollars reste doté de 350 milliards dont Barack Obama espère disposer rapidement après sa prise de fonction du 20 janvier. Or, parlementaires démocrates comme républicains ne lui accorderont ce solde que s'il se plie à leurs exigences. Le Capitole dispose de quinze jours pour s'opposer à cette attribution.Au cours du week-end, des démocrates ont exigé un engagement écrit d'Obama pour que la deuxième moitié du Tarp serve à prévenir les saisies de logements. Nancy Pelosi et Harry Reid, respectivement leaders du parti à la Chambre et au Sénat, se sont engagés à faciliter le déblocage des 350 milliards de dollars restant. Barack Obama devait toutefois rencontrer les sénateurs démocrates hier pour s'assurer de leur soutien.Dans un courrier, le futur chef des conseillers économiques de la Maison-Blanche, Larry Summers, a tenté de rassurer ces élus. Jusqu'à présent, le Trésor a soutenu des institutions financières « sans suffisamment aider les propriétaires de PME, les familles qui se débattent pour conserver leur emploi [?] et d'innocents propriétaires de logements » menacés d'expulsion, a regretté Summers.Menace des républicainsBarack Obama a par ailleurs promis qu'il « limiterait la rémunération des dirigeants » des établissements bénéficiant du Tarp, ainsi que le versement de dividendes à leurs actionnaires. Autant de conditions qui seront retenues dans des projets de loi démocrates visant à débloquer le Tarp, devant être présentés demain au Sénat et à la Chambre.Bien qu'ils soient en minorité, les républicains espèrent bloquer ce versement. Le leader de la minorité républicaine du Sénat, Mitch McConnell, a prévenu qu'il refuserait d'accorder ces fonds « s'ils devaient être gâchés ». Selon Bloomberg, le futur secrétaire au Trésor, Timothy Geithner, a demandé à Neel Kashkari, le responsable du Tarp, de conserver son poste pendant encore deux mois. Hier, Kashkari s'est félicité de la gestion du programme, déclarant qu'il « ne s'agissait pas d'un plan de relance » et que 189 milliards de dollars avaient été investis dans 257 institutions financières. Aujourd'hui, le Trésor enfoncera le clou en publiant des recommandations pour que les banques non cotées puissent à leur tour bénéficier du programme.
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