Michelin voit fondre en 2008

Au terme d'une semaine de résultats, le constat tombe sous le sens?: la filière automobile en France est au plus mal. Les résultats délivrés hier par Michelin et Valeo (lire encadré) n'ont, sur ce point, rien apporté de nouveau. Plus que d'autres équipementiers, le pneumaticien français a particulièrement souffert durant l'exercice écoulé. Et en premier lieu de la flambée du pétrole sur la première moitié de l'année. Le phénomène s'est traduit par un repli de 4,2 points de la marge opérationnelle qui n'atteint au final que 5,6 %. À cela s'est conjuguée, dans un second temps, la déroute du marché automobile caractérisée par une baisse de 16 % des volumes vendus sur le dernier trimestre. Sur l'année, le chiffre d'affaires ressort en baisse de 2,7 %, à 16,4 milliards d'euros. Activité en berne et rentabilité mise à rude épreuve, Michelin termine malgré tout l'année 2008 bénéficiaire mais avec des résultats réduits de moitié (-53,8 %) à 357 millions d'euros.Et la tendance de fin d'année devrait se poursuivre jusqu'à l'été. « Le premier trimestre va rester extrêmement difficile », a indiqué Michel Rollier, le gérant de Michelin, précisant que le niveau d'activité restera sur cette période du même acabit que celui de fin d'année marquée par une baisse de 20 % de la production, voire plus au mois de décembre. Le groupe veut néanmoins croire à une amélioration de la situation à compter du second semestre. En attendant ces jours meilleurs, le numéro deux mondial du secteur entend s'adapter. « Michelin renforce son pilotage de ses programmes de production, pour accroître la flexibilité de son outil industriel, gérer ses stocks au plus près et optimiser les liquidités du groupe », a déclaré Michel Rollier. la firme reste confianteLe groupe, qui précise n'avoir « aucun soucis de liquidités aujourd'hui », entend réduire fortement la voilure en termes d'investissements. Ceux-ci devraient être ramenés à 700 millions cette année, contre 1,2 milliard en 2008. Par ailleurs, le pneumaticien pourrait également profiter d'un repli continu du cours des matières premières et notamment d'un pétrole qui stagne autour des 40 dollars le baril depuis deux mois.Autant dire que, si la visibilité à court terme ne permet pas de faire de prévisions chiffrées, la firme reste confiante sur le moyen terme. En ce sens, les objectifs du plan « Horizon 2010 » comprenant notamment une marge opérationnelle de 10 % n'ont pour l'heure pas été remis en question.
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