Les fonds FIP profitent de la crise économique

D'après une enquête réalisée par l'AFG (Association française de la gestion financière) et l'Afic (Association française des investisseurs en capital), 1,13 milliard d'euros sont entrés dans les caisses des FIP (fonds d'investissement de proximité) et des FCPI (fonds commun de placement pour l'innovation) en 2008, contre 928 millions l'année précédente. FIP et FCPI : derrière ces acronymes peu évocateurs se cachent deux types de fonds permettant aux particuliers d'investir dans les PME et, par la même occasion, de réduire leur impôt sur la fortune (ISF) ou sur le revenu (IR). L'année dernière, la collecte des FIP a explosé, passant de 333 à 562 millions d'euros, tandis que celle des FCPI baissait, de 595 à 567 millions d'euros. Les FIP ont donc quasiment rejoint les FCPI en termes de dotation, un phénomène totalement nouveau. « Cette convergence s'explique par le caractère rassurant des FIP dans le contexte économique actuel », explique Grégory Sabah, directeur d'études à l'Afic. Car l'objectif des FIP est d'investir dans des PME locales alors que les FCPI visent les jeunes sociétés innovantes. « L'aversion au risque des épargnants est beaucoup plus forte depuis six mois », confirme Olivier Goy, le patron de 123 Venture, qui a collecté 140 millions d'euros sous forme de FIP ou de FCPI l'année dernière. En 2009, Olivier Goy espère « profiter de l'engouement naissant pour les fonds ISF ». Car après quelques mois d'existence, on observe que seulement 10 % des 500.000 contribuables soumis à l'ISF ont à ce jour opté pour cet investissement.Alexandre Madde
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