L'industrie française de la défense en force à Rio -

C'est aujourd'hui que s'ouvre le plus grand salon aéronautique et de défense d'Amérique du Sud à Rio, LAAD (Latin America Aero & Defence), avec à moyen terme beaucoup d'espoirs pour les industriels français, qui continuent de surfer sur les bonnes relations entretenues par Nicolas Sarkozy et son homologue brésilien Lula. Après la mise en vigueur d'un contrat de 50 hélicoptères de transports EC-725 en décembre par Eurocopter (1,9 milliard d'euros), les groupes français attendent la concrétisation d'un mégacontrat portant sur la vente de quatre sous-marins conventionnels Scorpène, fabriqués en partie sur place par DCNS et l'espagnol Navantia en partenariat avec le groupe brésilien Odebrecht, et sur l'édification d'une base navale près de Rio.partenariat stratégiqueL'accord prévoit également une collaboration technique pour construire les coques des futurs sous-marins nucléaires brésiliens. Un contrat de l'ordre de 7 milliards d'euros, dont plus de 4 milliards pour DCNS, qui avait été annoncé lors de la visite au Brésil de Nicolas Sarkozy fin décembre 2008 dans le cadre du partenariat stratégique entre Paris et Brasília signé par les deux présidents. Selon des sources concordantes, les négociations sont dans la dernière ligne droite avec l'espoir d'une mise en vigueur du contrat en septembre. Plus de 4.000 pages portant sur les spécifications du contrat ont été récemment paraphées. Le montage financier de cette opération reste à concrétiser. À charge pour BNP Paribas, en tant que chef de file du pool bancaire, de finaliser l'emprunt, qui a la garantie de la Coface. Enfin, le nouveau PDG de DCNS, Patrick Boissier, sera à Rio cette semaine pour donner un coup de pouce à la signature du contrat. Du côté d'EADS, sa filiale MBDA (37,5 %) négocie de son côté la vente des missiles SM39 Exocet pour armer les sous-marins Scorpène.Parmi les priorités stratégiques brésiliennes du moment, la surveillance de l'Amazonie. Avec en jeu des futurs appels d'offres intéressant EADS, Thales ainsi que l'américain Raytheon et le britannique BAE Systems. Par ailleurs, le renouvellement de la flotte d'avions de combat est attendu en 2010. le retour des russesSi tout va bien, car le ministère de la Défense a déjà dû couper dans son budget de fonctionnement, qui passe de 3,18 milliards à 2,25 milliards d'euros, en raison de la crise financière. À Paris, on continue de croire aux chances du Rafale. Et ce malgré le retour des Russes dans la compétition et la préférence de l'armée de l'air brésilienne pour l'avion de combat suédois Gripen (Saab), en dépit des contrats déjà signés entre le Brésil et la France.
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