Arnaud Lagardèrerave;re avait prévenu lors de l'assemblée générale des actionnaires le 28 avril : l'année sera difficile pour la branche médias du groupe (Lagardèrerave;re Active), qui regroupe la presse et l'audiovisuel. Le gérant commandité du groupe ne s'est pas trompé. Pour l'ensemble des activités, le chiffre d'affaires a reculé de 2,6 %, à 1,78 milliard (à données comparables) sur le premier trimestre, tandis que les ventes de Lagardèrerave;re Active chutaient de 17,5 %, à 399 millions d'euros. Les activités de presse (« Elle », « Paris Match », etc.) ont d'ailleurs été les plus touchées, avec un recul de 19,5 % du chiffre d'affaires. Fortement exposée au marché de la publicité, la branche médias a souffert d'un recul de 20 % de ses recettes publicitaires. La contraction atteignant même les 30 % sur le marché américain des magazines.La branche « service » de Lagardèrerave;re (Relay H entre autres), sous le double coup de la baisse de fréquentation des aéroports, où elle exploite un large réseau de commerces de détail, et la contraction du marché de la presse, a également vu ses ventes reculer de 3,4 %, à 782,4 millions d'euros. Le bon élève du groupe est sans conteste la division édition. Lagardèrerave;re Publishing (Hachette Livre) a dégagé un chiffre d'affaires de 463 millions d'euros, en hausse de 14,1 %. Porté par le succès de la saga « Twilight » de Stephenie Meyer, vendue à plus de 18 millions d'exemplaires dans le monde depuis début 2009, le deuxième éditeur mondial a ainsi amorti en partie la contraction des ventes des médias. Autre division en croissance, Lagardèrerave;re Sport affiche un chiffre d'affaire en hausse de 7,9 %, à 134 millions d'euros.pas de visibilité sur la pubInvoquant l'absence de visibilité sur le marché publicitaire, Lagardèrerave;re se refuse toujours à toute prévision pour sa branche « active ». Pour le reste du groupe, l'objectif d'un résultat opérationnel entre la stabilité et une croissance de 10 % a été maintenu. Par ailleurs, Arnaud Lagardèrerave;re a confirmé sa volonté de céder, à terme, sa participation dans Canal Plus France à son actionnaire majoritaire, Vivendi, ou à une tierce partie. Ces annonces n'ont cependant pas rassuré les marchés, où le titre clôturait hier en baisse de 6,72 %.

latribune.fr

27 Mai 2009, 1:41

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