ASK se diversifie vers les banques et l'administration

ASK grandit vite. Très vite. Pour financer sa croissance, sa stratégie de diversification, la PME vient de se doter de nouveaux moyens financiers en bouclant une augmentation de capital de 11 millions d'euros abondés par XAnge, CDC Entreprises et CDC Innovation.La société créée en 1997 par Georges Kayanakis et Bruno Moreau, aujourd'hui PDG de la structure, est spécialisée dans le RFID (identification par radiofréquence). Elle vend dans le monde entier des cartes à puce et tickets en papier sans contact, des lecteurs, des couvertures de passeports électroniques, des porte-monnaie électroniques, des cartes d'étudiant, etc. ASK a ainsi été précurseur dans le monde du football en équipant, dès 1999, les Glasgow Rangers. Elle a mis au point la première carte duale (avec et sans contact), la puce RFID la plus petite du monde, le premier ticket papier sans contact, etc.Profitant de son avance, la PME a pleinement bénéficié de l'explosion du marché du RFID au début des années 2000, en multipliant les appels d'offres gagnés en Europe et Asie (Lisbonne, Taipei, Macédoine, Paris...). Le ticket sans contact est devenu un produit de consommation de masse avec la signature de commandes considérables comme au Portugal (15 millions de tickets). ASK revendique au niveau mondial 70 % de parts de marché dans le domaine de la carte sans contact à microprocesseur dédiée aux transports et du ticket papier sans contact.Son chiffre d'affaires de 24 millions d'euros en 2006, puis 30,5 millions en 2007, devrait dépasser 35 millions en 2008. Il est réalisé dans une cinquantaine de pays. L'exportation représente près de 70 % de son activité. En plus de son siège de Sophia-Antipolis, elle a ouvert des bureaux à Singapour et aux États-Unis. En Chine, elle a créé en 2005 un joint-venture avec Tsingha Tongfang, le numéro trois chinois de l'ordinateur. Elle emploie 120 personnes en France et 50 en Chine.ASK possède un portefeuille de53 brevets sur une technologie qu'elle développe essentiellement pour le marché des transports publics (40 % de ses ventes) de grandes villes tant européennes qu'américaines et asiatiques. " Il s'agit de notre coeur de métier (core business) ", explique Bruno Moreau. La société cible également les grandes manifestations sportives. Elle a fourni les 14,5 millions de tickets d'entrée des JO de Pékin, deux ans après avoir fait de même pour les JO d'hiver de Turin.Mais, depuis peu, ASK tente de se diversifier. D'abord avec les cartes bancaires. " Nous accompagnons les banques vers le sans-contact, précise Bruno Moreau. Nous avons commencé par un gros ­contrat signé avec un consortium de banques de Singapour concernant une carte à la fois bancaire et porte-monnaie électronique. Elle permet de payer le péage urbain, les transports collectifs, etc. " Cette solution intéresse aussi les banques européennes, qui voient là le moyen d'établir une passerelle entre la carte bancaire et le ticket de bus ou de métro.Ensuite avec les documents d'identité. ASK a ainsi remporté en 2006 un premier marché avec la Grèce et espère remporter début 2009 un appel d'offres lancé par l'imprimerie nationale américaine (GPO) pour des passeports biométriques. Le marché américain représente d'ailleurs une cible importante pour l'entreprise, qui va faire construire en 2009 outre-Atlantique un site de production. Dans la foulée, une nouvelle usine pourrait également sortir de terre en Asie du Sud-Est pour fabriquer des produits d'entrée de gamme.La technologie du sans-contactLa carte à puce sans contact contient une antenne sérigraphiée (photo) connectée à un microprocesseur. Les informations contenues dans la puce sont lues à distance par un terminal quand la carte entre dans son champ. Cela permet, par exemple, d'autoriser quasi instantanément le passage et, éventuellement, d'enregistrer une transaction. Le même support peut servir pour plusieurs applications, comme les transports en commun, la fonction de porte-monnaie électronique, l'accès aux services d'une commune (musées, cinémas, etc.). ASK utilise une antenne argent imprimée, une technologie qui procure à la carte plus de fiabilité par rapport aux antennes cuivre généralement utilisées. Cette solution s'avère également, selon ASK, moins coûteuse et moins polluante.
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