Nicolas Sarkozy demande des comptes à la SNCF

Plus d'un an après l'adoption de la loi sur le service minimum, les grèves se multiplient dans le secteur public. Ce qui a entraîné une réaction virulente de Nicolas Sarkozy, très agacé par la fermeture inédite mardi de la gare parisienne de Saint-Lazare, due au débrayage des agents de conduite protestant contre l'agression de l'un des leurs. À l'occasion du Conseil des ministres hier, le chef de l'État a exigé que la SNCF, qui a rétabli la totalité du trafic à Saint-Lazare ce matin, rembourse les usagers et leur présente des excuses, à la suite à cet incident, qui est venu clore une période de grèves de plusieurs semaines, sur le même site.Ce point d'orgue ne pouvait pas tomber plus mal pour la SNCF, qui augmentait aussi mardi le prix des billets de ses TGV de 3,5 %. « Remont頻, Nicolas Sarkozy a également « demandé aux ministres concernés et à la SNCF d'organiser une réunion sur la sécurité des conducteurs de train », a rapporté le porte-parole du gouvernement, Luc Chatel. Cette dernière a été confirmée par le secrétariat d'État aux Transports, Dominique Bussereau, ayant déclaré que ce dernier « veillera personnellement à la mise en ?uvre rapide et effective des instructions du président de la République, notamment à la bonne indemnisation des voyageurs ».Pas de commentairesÀ la suite de ces déclarations, la SNCF se refusait à tout commentaire. Mardi soir, l'entreprise avait déjà annoncé le remboursement à hauteur de 33 % de l'abonnement d'une partie des clients. « Ce geste commercial coûte 5 millions d'euros à la SNCF. Nous ne demandons rien à la collectivit頻, a justifié le directeur général de la branche proximité, Jean-Pierre Farandou. Les syndicats ont en outre obtenu quelques dizaines de postes pour débloquer la situation à Saint-Lazare. Mais hier, c'est Marseille qui a pris le relais de la grève. Les agents de conduite des bus, du métro et des tramways marseillais ont invoqué leur droit de retrait pour la journée, à la suite de l'agression, cette fois, d'un chauffeur de bus. La situation est aussi incertaine à Nice, où les conducteurs de TER poursuivaient hier une grève entamée le 9 décembre, pour obtenir du personnel supplémentaire.Ces situations handicapantes poussent les Français à être de plus en plus attentifs aux notions de fréquence et de ponctualité des transports publics, comme le montre un sondage exclusif (en intégralité sur latribune.fr), qui sera présenté aujourd'hui par l'Union des transports publics (UTP). Avec le coût, ces critères viennent en tête des arguments en faveur de l'utilisation des transports en commun. « Ce n'est pas anodin », note l'UTP, qui s'attendait plutôt à ce que les Français demandent? plus de sécurité dans les transports. Marine Relinge
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