Nortel se place en redressement judiciaire

C'est l'opération de la dernière chance. En se plaçant hier volontairement sous la protection du « chapter 11 » de la loi américaine sur les faillites, Nortel va tenter d'échapper à la disparition pure et simple. Avec l'aide du tribunal et du gouvernement canadien, qui se dit prêt à lui venir en aide, l'équipementier en télécoms va entamer des discussions avec ses créanciers et gagner du temps pour mettre en place son plan de redressement. Il lui faut entre autres trouver des repreneurs pour certaines de ses activités, notamment les réseaux locaux Ethernet. Il a par ailleurs conclu un accord avec Flextronics, son principal sous-traitant, pour assurer la production jusqu'en juillet.Contraint de déprécier la valeur de son portefeuille, Nortel a essuyé lors du troisième trimestre 2008 une perte de 3,4 milliards de dollars (2,6 milliards d'euros) et portait une dette nette de 1,1 milliard. Il aurait été à terme incapable de faire face à ses échéances.Nortel ne s'est jamais remis de l'éclatement de la bulle des télécoms en 2000 et a subi de plein fouet l'accélération de la concurrence des nouveaux acteurs asiatiques. Face à un chiffre d'affaires et des marges déclinantes, le PDG, Mike Zafirovski, a multiplié les restructurations depuis 2005. Plusieurs activités ont été cédées, comme celle dans la téléphonie mobile de troisième génération UMTS, vendue à Alcatel fin 2006. Conséquence, le groupe se retrouve aujourd'hui à la tête d'un portefeuille de technologies sur le déclin, comme la téléphonie mobile CDMA (la norme utilisée en Amérique du Nord), ou encore peu déployées, à l'image du Wimax (haut débit mobile). O. Pi.
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