Violente rechute des indices

chronique des marchés La tentative hier matin de rompre avec une série de 5 séances consécutives de baisse du CAC 40 a rapidement fait long feu. Plus encore que la poursuite de la baisse, c'est l'accélération de celle-ci qui nous fait revenir à la fébrilité que les marchés financiers ont connue au plus fort de l'automne dernier, dans le sillage de la faillite de Lehman Brothers. En clôture, le CAC 40 et le DAX ont chuté de 4,57?%, alors que le FTSE voyait sa valeur amputée de 5,29?%. Au même moment, à Wall Street, le S&P 500 perdait 3,42?% alors que le Vix mesurant la perception du risque sur les actions de cet indice est brutalement remonté au-dessus de 50?%, soit 10 points de plus en une semaine. Cette perte de confiance des investisseurs a été attisée tout au long de la journée par de furieux vents contraires. À la veille de la première réunion de l'année de la BCE dont on craint le manque de témérité, la zone euro a tremblé sur ses bases à l'issue de la dégradation de la note de la Grèce (voir ci-contre). Fragilisées, les Bourses ont subi de plein fouet l'annonce d'une publication de piètres ventes au détail aux États-Unis. Même en excluant le secteur de l'automobile, les ventes au détail ont baissé de 3,1 % en décembre, contre un repli de 1,2 % attendu. Mais ce fond macroéconomique n'a pas été la seule déception des investisseurs. Le doute de ces derniers a été considérablement ravivé à la publication des résultats trimestriels calamiteux de Deutsche Bank (voir page 22). Ce qui a alimenté le courant vendeur affectant les banques européennes. La Société Générale payant le plus lourd tribut (? 10,94 %) car l'annonce dans la nuit de la finalisation de la cession par Citigroup de sa filiale de courtage Smith Barney repose avec un peu plus d'acuité la question de la survie du modèle de la banque d'investissement qui reste au c?ur de la stratégie de la banque de La Défense. Heureusement que moins d'une semaine nous sépare maintenant de l'accession au trône du sauveur Obama?! Christophe Tricaud Fragilisées, les Bourses ont subi de plein fouet l'annonce d'une publication de piètres ventes au détail aux États-Unis.
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