Sergio Marchionne dirigerait Chrysler -

Sergio Marchionne, l'administrateur délégué de Fiat, pourrait devenir directeur général de Chrysler en cas d'alliance, selon le site Internet du magazine spécialisé « Auto- motive News », qui cite des sources proches des négociations. Le président du groupe d'Auburn Hills resterait toutefois américain. Chrysler modifierait son conseil d'administration, qui devrait compter sept membres, dont des représentants de Fiat et éventuellement du groupe de travail mis en place par la nouvelle administration américaine. Sergio Marchionne croit, en tout cas, au mariage italo-américain. Il vient d'acheter un pied-à-terre à? Detroit.L'administration américaine a donné à Chrysler jusqu'à la fin du mois pour conclure une alliance. Fiat devrait dans ce cas prendre 20 % du capital de Chrysler, avant de monter progressivement, sans débourser un centime. En échange, il fournirait ses plates-formes à Chrysler. Un accord préliminaire avait été signé en janvier. Mais l'américain peut-il survivre sans nouveau modèle pendant deux ou trois ans, le temps minimum pour développer une nouvelle gamme à partir des plates-formes fournies par l'italien ? Les experts restent dubitatifs.En attendant, le sauvetage à court terme de Chrysler bute sur sa dette, dont Fiat ne veut pas entendre parler. Le gouvernement de Washington exige des créanciers obligataires de Chrysler qu'ils renoncent à 6,9 milliards de dollars de dette actuelle, en échange de 1 milliard de dollars de dette nouvelle. Or les détenteurs d'obligations se font à l'évidence tirer l'oreille. Ils devraient d'ailleurs soumettre cette semaine aux pouvoirs publics une proposition pour la restructuration de cette dette, qui leur soit moins défavorable, affirmait hier le « Wall Street Journal ». Les créanciers envisagent de proposer l'échange d'une partie de leurs titres contre les actions d'un groupe à naître du rapprochement de Chrysler et Fiat, ajoute le quotidien économique.La dette obligataire du constructeur est essentiellement détenue par JP Morgan Chase, Citigroup, Goldman Sachs et Morgan Stanley, qui possèdent des garanties sur de nombreux actifs et pensent qu'un dépôt de bilan pourrait finalement leur être moins néfaste que la solution envisagée par le gouvernement. Alain-Gabriel Verdevoyele sauvetage à court terme de Chrysler bute sur sa dette.
Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.