L'Écureuil nie toute obstruction -

La bataille du livret A tourne au dialogue de sourds. Accusée ce week-end par le Crédit Agricolegricole d'entrave au transfert vers ses agences de ces livrets d'épargne réglementée, dont la distribution est ouverte à toutes les banques depuis le 1er janvier, la Caisse d'Épargne nie en bloc. Se déclarant « surpris de la décision du Crédit Agricolegricole », qui a annoncé ce week-end avoir déposé plusieurs plaintes contre lui, l'Écureuil assure que « les demandes de transfert sont traitées dans le strict respect de la procédure imposée par le Trésor ». Sans nier qu'il puisse exister des « cas particuliers », il affirme que, selon ses contrôles internes, « la grande majorité des transferts se déroule bien ».La Caisse d'Épargne souligne par ailleurs n'avoir, à ce stade, reçu « aucune plainte ni assignation », contrairement aux affirmations du Crédit Agricolegricole. De fait, la caisse d'Île-de-France du Crédit Agricolegricole a, selon nos informations, déposé hier sa plainte au tribunal de commerce de Paris, celle de Languedoc devant faire de même hier ou aujourd'hui. La Fédération Nationale du Crédit Agricolegricole (FNCA) a en outre envoyé hier à tous les parlementaires un dossier explicitant sa position.Précaution insuffisanteCôté Écureuil, certains n'hésitent pas à pointer du doigt « l'opération de communication » de la banque verte, « en plein week-end pascal ». Reste que l'initiative a eu pour effet de délier les langues. « On voyait venir cette réaction, tant l'exaspération montait au Crédit Agricolegricole depuis plusieurs semaines », confie un habitué des réunions de place organisées sur le sujet à Bercy. Selon certains observateurs, des réseaux, craignant une obstruction, auraient suggéré à leurs équipes de conseiller aux clients de fermer leur livret chez le distributeur historique, plutôt que réclamer un transfert. Précaution insuffisante, puisque « même les fermetures ont posé problème » selon un banquier. Parmi les motifs invoqués, le fait que la signature du client ne figure pas sur le formulaire mais sur une lettre jointe, ou encore l'impossibilité de fermer le compte d'un client détenteur de parts sociales. Dans la même veine, raconte une source bancaire, les distributeurs historiques avaient tenté, dans la torpeur de l'été dernier, de faire ajouter la mention « tout document incomplet sera retourn頻 sur un modèle de formulaire qui demandait les numéros de téléphone fixe et mobile et l'adresse e-mail de chaque candidat au transfert. Encore plus surprenant, les demandes de transfert semblent parfois s'être volatilisées. « Dans un quart des cas, nous n'avons jamais reçu l'accusé de réception prévu par la procédure », s'indigne un autre banquier de la place. Benjamin Jullien plus surprenant, les demandes de transfert semblent parfois s'être volati- lisées.
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