La transparence des prix des billets d'avion sur Internet s'améliore

« Il reste du pain sur la planche [?] mais c'est un pas dans la bonne direction. » La commissaire européenne à la Protection des consommateurs, Meglena Kuneva, n'a pas caché sa satisfaction, hier, lors de la publication d'une enquête de dix-huit mois sur les pratiques de ventes de billets d'avion des compagnies aériennes sur leurs sites Internet. Objectif : épingler les offres trompeuses destinées à appâter le client. Cela concerne la tarification mensongère ou portant à confusion lorsque les différentes taxes, surcharges kérosène, et autres frais de dossier et de paiement par carte bancaire viennent gonfler à chaque clic le prix d'appel affiché. Mais aussi les offres alléchantes et non disponibles, et les irrégularités dans les clauses contractuelles. « Le règlement sur les services aériens impose une transparence totale des prix, a déclaré le commissaire aux Transports Antonio Tajani. Que tous les acteurs respectent des règles identiques est d'une importance capitale pour que le consommateur puisse comparer les prix. » Bruxelles va donc tenter d'instaurer « un accord sectoriel pour assurer des règles du jeu identiques ».rétorsionL'investigation semble avoir amélioré les pratiques. Sur 137 sites de 80 compagnies qui posaient problème en septembre 2007, 115 ont rectifié le tir. Les autres pourraient faire l'objet de rétorsion. En mars 2009, une enquête complémentaire auprès de 67 grandes compagnies a confirmé cette amélioration. 58 compagnies respectent les règles de transparence lancées en septembre 2007 ou se sont engagées à le faire. Sur cet échantillon, 16 transporteurs (Iberia, SAS, Virgin Atlantic) respectent l'intégralité des 14 points demandés et 38 ont assuré qu'ils avaient déjà ou allaient très prochainement procéder aux aménagements nécessaires. Les grandes low-cost comme Ryanair et EasyJet, souvent décriées par les associations de consommateurs ou par leurs concurrents, figurent dans cette liste. Air France-KLM et British Airways, en font partie in extremis. Ils se sont engagés mercredi, selon un porte-parole de la Commission, à régler les dysfonctionnements constatés. Des problèmes relativement mineurs dans le cas du groupe français (des pages de certains sites à l'étranger non traduites dans la langue locale comme en Hongrie, et des erreurs du calculateur du prix des excédents bagages). Restent 9 compagnies qui n'ont pas répondu aux demandes de la Commission, dont Aeroflot, Emirates, Northwest. « Cela ne veut pas dire qu'elles ne vont pas nous répondre », note un porte-parole. Une compagnie a failli faire partie de cette liste. Sa réponse par e-mail est restée longtemps dans la boîte spam du responsable du dossier à Bruxelles? Fabrice Gliszczynsk
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