Sarkozy ne reviendra pas sur l'autonomie des universités

Fermeté. En intervenant hier en fin de matinée devant des centaines d'autoentrepreneurs réunis à l'Elysée, Nicolas Sarkozy a affirmé qu'il ne « reviendrait pas » sur la loi sur l'autonomie des universités, malgré les blocages persistants. « C'est l'intérêt de nos étudiants, de nos universités », a-t-il martelé.Dans l'après-midi, le chef de l'état a reçu une vingtaine de présidents d'universités devenues autonomes le 1er janvier et leur a « réaffirmé son soutien », selon un communiqué de l'Elysée. Nicolas Sarkozy s'est déclaré « prêt à examiner comment réduire les difficultés qu'elles pourraient rencontrer ». Cette rencontre intervenait au lendemain de l'appel lancé dans Le Monde par six présidents d'université. Ils demandaient au chef de l'Etat « des gestes d'apaisement vigoureux, radicaux et clairs » pour répondre au « sentiment général d'amertume, de colère, de rancoeur, voire de désespoir, qui aboutit à un mélange de consternation et de radicalisation avec le risque de comportements de plus en plus incontrôlables ». Entre 1.300 et 5.000 personnes, selon les estimations de la police et des organisateurs, ont manifesté hier à Paris pour dénoncer « la rupture forte » entre la communauté universitaire et le gouvernement. D'autres manifestations ont eu lieu en province, où de nombreux établissements universitaires demeurent bloqués.refus de négocierDans une interview au Figaro, publiée hier, François Fillon a envisagé deux scénarios concernant les examens : le report en septembre ou la délocalisation dans d'autres universités. Depuis que le gouvernement a décidé, d'employer la force contre les bloqueurs des facs, les forces de l'ordre sont intervenues « à 25 reprises », a précisé le Premier ministre. L'Unef a demandé un rendez-vous urgent à la ministre de l'Enseignement supérieur Valérie Pécresse. « Par son refus de toute négociation sérieuse, par son refus de répondre aux inquiétudes des étudiants, par son attitude fermée et agressive, Valérie Pécresse est responsable du pourrissement de la situation », écrit l'Unef dans un communiqué, auquel est jointe la lettre.Valérie Pécresse a assuré jeudi que les examens pouvaient encore être organisés d'ici « la mi-juillet » dans la dizaine d'universités toujours bloquées, n'excluant pas « des examens en septembre ».
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