ESPAGNESi l'un des grands objectifs du fonds de restructuration bancaire créé le 26 juin était de stimuler la concentration au sein du secteur financier espagnol, le moins que l'on puisse dire est qu'il se révèle efficace en la matière, surtout parmi les « cajas » (caisses d'épargne). Le 30 juin, trois d'entre elles, sises en Catalogne, présentaient à la Banque d'Espagne un projet de fusion. Cette fois, ce sont les andalouses qui prennent le relais. La plus importante de la région, Unicaja, de Málaga, a annoncé lundi l'absorption de Caja Jaén. Ensemble, les deux entités affichent 33 milliards d'actifs et 25 millions de dépôts, correspondant en majeure partie à Unicaja, trente fois supérieure en taille à son associée. Cette opération, précisent les intéressées, est en outre ouverte à l'« immédiate incorporation » d'autres entités.faible taux d'impayésUnicaja, une entité solide et avec un taux d'impayés ne dépassant pas 1,2 %, apparaît comme un acteur clef du processus de restructuration des caisses d'épargne. C'est à elle que s'était adressée Caja Castilla La Mancha, au bord de la faillite, pour promouvoir, finalement sans succès, une absorption permettant d'éviter la mise sous tutelle de la Banque d'Espagne. Cette fois, l'opération lancée avec Caja Jaén pourrait permettre à Unicaja de jouer avec plus de bonheur le rôle de bouée de sauvetage au profit d'une autre entité en péril : Cajasur, de Cordoue, dont le taux d'impayés frôle les 7 %. Th.M. à Madrid

latribune.fr

27 Juill 2009, 1:44

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