Le CAC 40 devrait limiter la casse cet été

Le CAC 40 peine en ce début d'été à trouver une véritable orientation. Le rebond sans consistance ? au regard des volumes échangés ? enregistré lundi et mardi (2,31 % et 0,98 %, à 3.081,87 points) marque un peu plus l'indécision des investisseurs. Leur désertion laisse le marché en proie au doute face à l'ouverture de la saison des résultats trimestriels. Les intervenants s'accordent cependant à penser depuis quelque temps que, après le rally printanier, l'heure est à la consolidation. En d'autres termes, l'été devrait être nerveux. Mais dans l'ensemble, un consensus émerge sur l'idée que l'indice ne devrait pas, durant la période estivale, retrouver ses plus-bas de mars, à 2.465,46 points en séance le 9 mars dernier. Et pour cause. À ce niveau, les investisseurs pariaient sur la fin du monde. Le recul, s'il doit se concrétiser, ne devrait pas être d'une ampleur considérable. Selon Frédéric Leroux, directeur de la gestion du risque chez Carmignac Gestion, la baisse devrait se limiter à la moitié du rebond opéré depuis mars, à savoir 17 % de baisse depuis ses derniers plus-hauts à 3.379,49 points enregistrés début juin. Soit un retour sur les 2.800 points.Même son de cloche du côté de EFG AM qui estimait dans sa dernière lettre hebdomadaire que si le seuil des 3.000 points devait être enfoncé, l'indice pourrait rapidement aller trouver de nouveaux supports sur les 2.840 points. « En cas de déception sur les résultats d'entreprises, nous devrions rapidement [?] retourner sur des niveaux inférieurs à 2.900 points. En cas de bonnes surprises, le CAC 40 devrait rapidement revenir et enfoncer la résistance située à 3.400 points », estimaient récemment les experts de IG Markets.des surprises à venirCe dernier scénario reste malgré tout le moins probable. « Le pourcentage des investisseurs jouant une baisse des marchés actions remonte après avoir marqué un point bas au début du mois de juin », soulignait récemment EFG AM. Cela sans compter sur les incertitudes qui pèsent par ailleurs sur les modalités de sortie de crise et les premiers effets des plans de relance sur les économies nationales.En dépit de ce contexte, au vu de la configuration du CAC 40, celui-ci peut encore réserver des surprises. La part notamment des énergéticiens avec Total, GDF-Suez et EDF, qui représentent près de 23 % du CAC 40, peut changer la donne en cas de baisse continue des cours des matières premières, par exemple. À l'opposé, si le rally a bénéficié aux valeurs cycliques, la consolidation estivale pourrait profiter aux valeurs défensives prédominantes dans l'indice. D'autant que, depuis le début de l'année, elles ont largement pesé sur la tendance. GDF-Suez, France Télécome;lécom, Vivendi, Total, Sanofi et EDF ont en effet coûté, au CAC 40, 250 points sur les 200 qu'il a perdus depuis janvier. À titre de comparaison, les 10 plus importantes valeurs financières cycliques ne lui ont profité qu'à hauteur de 130 points.
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