Incontournables biocarburants ?

Les mois passent et les réactions sont toujours aussi passionnées : les acteurs de lafilière des biocarburants continuent à affirmer que le modèle européen des biocarburants n'a pas d'impact sur la sécurité alimentaire. De son côté, la FAO, l'organisation desNations unies pour l'alimentation et l'agri-culture, appelle à une révisiondes politiques et des subventions pour garantir la sécurité alimentaire mondiale.Alors que la production d'agrocarburants a plus que triplé entre 2000 et 2007 et répond désormais à près de 2 % de la consommation mondiale de combustibles pour le transport, l'organisation réclame que cette manne serve mieux les pays en développement. " Les politiques en vigueur tendent à favoriser les producteurs de certains pays développés par rapport à ceux de la plupart des pays en développement. L'enjeu est de gérer les risques tout en partageant les opportunités à plus grande échelle ", déclare Jacques Diouf, directeur général de la FAO. Ce qui passe par " la suppression des subventions agricoles et des barrières commerciales qui créent un marché artificiel et neprofitent actuellement qu'aux producteurs des pays de l'OCDE, au détriment de ceux des pays en développement ". Ainsi, les pays de l'OCDE auraient dépensé environ 11 milliards d'euros en subventions aux agrocarburants en 2007.De plus, l'organisation estime que " les biocarburants n'effaceront qu'une part modeste de l'utilisation des énergies fossiles au cours de la prochaine décennie, mais auront un impact bien plus important sur l'agriculture et la sécurité alimentaire ". Un dialogue de sourds ? Pas forcément.MOTORISATIONSMIEUX ADAPTEESAlors que s'ouvre à Bruxelles unnouveau volet des négociations du Conseil européen des chefs d'État sur le " paquet énergie-climat ", il est évident que les biocarburants vont prendre dans les toutes prochaines années une part prépondérante dans les transports. On prévoit notamment que 10 % de l'énergie consommée proviendront de sources renouvelables en 2020, comptant largement sur les agrocarburants de deuxième génération pour y parvenir. Ce qui reviendrait à doubler la production mondiale et à trouverdes motorisations mieux adaptées, notamment pour le transport de marchandises. Scania travaille à la conception d'un moteur Diesel fonctionnant à l'éthanol presque pur et 5 % d'additif pour le démarrage. Une solution prometteuse, mais qui demanderait de lourdes modifications des moteurs.
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