Les banques reviennent à leur métier de prêteur

La crise a conduit les banques à revoir en profondeur leur modèle et à opérer un brusque retour en arrière de leur stratégie. Le premier effet a été le retour du risque après quatre années où les banquiers avaient l'impression qu'il n'existait plus. Les banques ont ainsi dû augmenter leurs capitaux propres pour couvrir cette montée exponentielle du défaut. En parallèle, elles ont dû tirer un trait sur la financiarisation à outrance qui leur permettait de minimiser l'utilisation de leur bilan et de maximiser le rendement de leurs capitaux propres. Désormais, la tendance est à un retour au métier de banque plus traditionnelle. Après avoir « packag頻, structuré et revendu les crédits, les banques vont les réintégrer à leur bilan en contrepartie de rémunération (taux d'intérêt) plus généreuse. Retour du risque oblige, elles vont arrêter de prêter sans limites et revenir à des critères plus orthodoxes. Les américaines, considérées comme les plus agressives, reviendront au crédit fondé sur la notion de solvabilité plutôt que de valorisation de l'actif pris en garantie. Même constat du côté des activités pour particuliers. La faiblesse des taux de défaut ajoutée à la faiblesse des taux d'intérêt avaient conduit les banques à prêter plus, plus longtemps, et surtout en rognant leurs marges. Désormais, elles vont redécouvrir les marges d'intérêts qu'elles avaient abandonnées pour les commissions. Jusqu'ici, leurs activités de marché, très rentables et sophistiquées, finançaient en partie leur croissance externe. Les banques doivent réapprendre à gagner de l'argent en utilisant leur bilan pour prêter. M. Pe.
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