Les actions plus généreuses que les obligations

À près de 6 %, le rendement estimé dû aux dividendes affiché par les indices boursiers de part et d'autre de l'Atlantique devance de près de 3 points celui des emprunts d'État à 10 ans. C'est une vraie rupture avec la situation qui veut depuis plus de 30 ans que les coupons des obligations rémunèrent mieux les porteurs que ne le font les entreprises avec leurs dividendes. Bien des analystes veulent y voir un parachute pour les actions. Rien n'est moins sûr. D'abord parce qu'il ne faudrait pas voir là le signe d'un futur élan de générosité de la part des entreprises envers leurs actionnaires pour compenser les effets de la crise. Il s'agit plutôt d'un effet mécanique lié à la chute de la valeur des actions. Les rendements élevés des actions doivent aussi être nuancés car, encore plus que pour les bénéfices, les prévisions des analystes sont sujettes à caution. Néanmoins, la prime du rendement des actions sur les obligations a toutes les chances de se révéler pérenne et de s'imposer comme le principal mode de gestion en Bourse dans les prochaines années. Dans une note intitulée « Nous sommes désormais tous des Japonais ! », Albert Edwards, stratégiste mondial à Société Générale, le confirme. Il souligne notamment que « les dividendes japonais équivalent désormais deux fois le rendement des obligations à 10 ans et que le marché actions continue de baisser encore et encore ». Dans ce contexte, les groupes appartenant à des secteurs défensifs comme l'industrie pharmaceutique ou des opérateurs télécoms devraient tirer les marrons du feu. F. M.
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