Delanoë coincé par la hausse des impôts

Qu'elle paraît loin sa réélection à l'hôtel de ville dans un fauteuil en mars dernier. Ce matin, en présidant un Conseil de Paris consacré au budget 2009 de la capitale, Bertrand Delanoë va être sur la défensive face à la droite parisienne. Plombé par son échec pour prendre le PS lors du congrès de Reims, entendu la semaine dernière trois heures par la police judiciaire dans le cadre d'une affaire de marchés publics mettant en cause l'une de ses anciennes adjointes, Delanoë a perdu de sa superbe. Il semble « aux abonnés absents », selon le mot d'une ministre qui travaillait pourtant jusque-là en bonne intelligence avec lui.« Il est victime du syndrome du second mandat lorsque la nouveauté en politique ne joue plus », explique en défense un élu PS. De fait, à part la rénovation des Halles, Delanoë n'a plus de dossiers « sexy » à vendre à ses administrés comme le Velib ou le Tramway lors de sa première mandature. Au contraire, son désir d'implanter des tours en périphérie se heurte à l'hostilité des habitants et de ses alliés écologistes ainsi qu'à la volte-face des investisseurs, refroidis par la crise de l'immobilier. Sur la création d'un « grand Paris » réunissant la capitale et les communes voisines, il paraît en retrait alors que Nicolas Sarkozy s'est saisi du dossier et a demandé au gouvernement de prendre une initiative prochainement. Fillon candidatEt voilà qu'une possible candidature de François Fillon aux prochaines municipales commence à inquiéter les socialistes parisiens, qui vivaient jusque-là sans leader d'opposition crédible.D'autant que l'idylle avec les électeurs risque de connaître l'an prochain un sérieux refroidissement avec l'augmentation voulue par l'équipe Delanoë de 9 % du taux des impôts locaux et la création d'une part départementale de la taxe foncière, après il est vrai sept ans de pause fiscale et une dette maîtrisée (1.000 euros par habitant). La seule façon, selon la majorité municipale, de compenser la baisse de 150 millions d'euros des droits de mutation liée au marasme immobilier tout en maintenant l'investissement (1,4 milliard d'euros). Mais le maire paie aussi les excès de son premier mandat : le recrutement de 8.000 nouveaux fonctionnaires, portant les effectifs totaux à 44.000 agents, ou la création de nouveaux équipements culturels et sociaux dont le fonctionnement est aujourd'hui très lourd. Patrick Coquidé n++BSD ++PasSupprimerBalise balise systèmene pas supprimer++BSF ++à part la rénovation des Halles, Delanoë n'a plus vraiment de dossiers aguichants à proposer.
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