General Motors n'exclut plus de se placer sous la protection de la loi sur les faillites

D-day, demain, pour General Motors (GM) et Chrysler, menacés par la faillite. Les deux constructeurs automobiles américains devront convaincre le Congrès des progrès réalisés pour justifier les aides débloquées par Washington, en décembre dernier. Le numéro un américain GM avait reçu 9,4 milliards de dollars, Chrysler 4 milliards. Pourtant, aujourd'hui, l'hypothèse d'une faillite, qui pourrait toucher jusqu'à 3 millions d'emplois aux États-Unis, se fait de plus en plus menaçante.Selon le « Wall Street Journal » daté de samedi, l'option du dépôt de bilan ferait désormais partie des hypothèses de travail de GM. Le groupe bénéficierait alors de la protection du chapitre 11 de la loi fédérale sur les faillites, permettant une restructuration sous conditions. GM s'est refusé à tout commentaire à ce sujet. Pour ne rien arranger, selon Reuters, les négociations sociales avec le syndicat de l'industrie automobile nord-américaine UAW ont échoué ce week-end pour GM et Chrysler. Seul Ford, qui n'a pas sollicité l'aide gouvernementale, poursuivait hier les négociations avec le puissant syndicat. « Il faudra que tout le monde fasse des concessions. Pas seulement les syndicats, mais aussi les actionnaires, les créanciers et, bien sûr, les entreprises », a réagi hier le principal conseiller du président américain Barack Obama, David Axelrod.Convaincre ou rembourserWashington doit décider demain de l'octroi d'une aide supplémentaire de 7 milliards de dollars alors que les deux constructeurs ont jusqu'au 31 mars pour remettre leur plan stratégique détaillé. S'ils ne convainquent pas de la viabilité de leurs plans de redressement, GM et Chrysler ne toucheraient rien? et devraient rembourser les milliards déjà reçus. GM a déjà annoncé deux guichets départs, espérant réduire de 31.500 ses effectifs aux États-Unis, pour atteindre de 65.000 à 75.000 salariés d'ici à 2012. Le groupe espère aussi renégocier sa dette.Chrysler a également annoncé un plan de départs alors que ses effectifs se montaient à 46.000 salariés fin 2008. Ce dernier examine en outre un partenariat avec l'italien Fiat, en vue d'une prise de participation de 35 % par Fiat. Au bord du gouffre, les constructeurs pourraient, selon certains analystes, obtenir un délai supplémentaire de Washington.Enfin, deux associations professionnelles d'équipementiers automobiles (la Mema et l'OESA) ont demandé une aide d'urgence au Trésor, réclamant jusqu'à 25,5 milliards de dollars. Marine Relinge
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