Le plan de relance promulgué demain

Je vais promulguer la loi sans tarder et nous lancerons immédiatement les investissements nécessaires pour redonner du travail aux gens. » Barack Obama promulguera demain le plan de relance de 787 milliards de dollars que le Congrès a adopté vendredi soir, grâce au soutien de trois sénateurs républicains. Il se répartit entre 36 % de réductions fiscales et 64 % de dépenses publiques (« La Tribune » du 14 février). Censé stimuler l'embauche grâce au lancement de vastes travaux d'infrastructures, dont la rénovation des autoroutes, du réseau électrique ainsi que le développement de l'Internet haut débit, le plan a été voté dans un contexte délétère pour les entreprises. Début janvier, les analystes financiers prévoyaient un recul de 1,2 % des bénéfices des sociétés du S&P 500 pour le quatrième trimestre 2008. Mais après que 400 d'entre elles ont publié leurs résultats, les opérateurs anticipent désormais une chute de 40 % sur cette période. « Il n'y a pas sortie de crise rapide en vue », a averti la semaine dernière Jamie Dimon, le PDG de JP Morgan Chase, au nom du Business Council.Relancer le créditAlors que le taux de chômage a bondi à 7,6 % aux États-Unis, cet influent réseau de dirigeants d'entreprise vient de publier un accablant sondage selon lequel 55 % des grands patrons estiment que la contraction de l'économie s'établirait entre 2,1 % et 4 % au premier semestre, 40 % affirmant qu'elle se poursuivra en 2010. Vendredi, Barack Obama a accueilli les membres du Business Council pour leur rappeler que son plan de relance avait vocation à créer « 3,5 millions d'emplois dans les deux prochaines années, dont 90 % dans le secteur priv頻. « Je ne vous ai pas rassemblé afin de dresser une litanie de nos défis [?], mais pour demander votre aide », leur a-t-il déclaré. Selon le président, pour que l'économie se redresse, il est impératif « que le crédit circule à nouveau ». Or, la semaine dernière, Wall Street a sanctionné la présentation du plan de soutien à la finance dont le montant pourrait s'élever à 2.000 milliards de dollars, son mécanisme de rachat des créances toxiques des banques demeurant inconnu. Le Trésor s'est engagé à informer les investisseurs rapidement et a, par ailleurs, indiqué que le gouvernement entendait consacrer 50 milliards de dollars à la restructuration de crédits hypothécaires. Mercredi, Barack Obama présentera son plan pour endiguer les saisies immobilières. Par anticipation, plusieurs banques ont annoncé une suspension de leurs procédures d'expropriation.
Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.