Fin imminente du rebond  ?

chronique du consensusDepuis le dernier point bas des marchés actions connu le 9 mars dernier, les Bourses européennes ont violemment rebondi : l'indice large européen DJ Stoxx 600 affiche une performance positive de 20,8 % depuis cette date. Cette hausse, à la fois violente et rapide, qui fait suite à un mois de février effroyable, a tout d'un rebond dans un marché baissier (bear market), puisque les secteurs qui l'ont porté sont ceux qui avaient été massacrés depuis le début de l'année. Le premier d'entre eux est bien entendu le secteur bancaire, puisque le DJ Stoxx Banques a rebondi de + 72.5 % en seulement cinq semaines ! Mais ce sont tous les secteurs financiers et cycliques dans leur ensemble qui ont profité de cette accalmie pour rebondir fortement : l'assurance affiche une performance de + 51,7 %, les services financiers de + 42,9 %, les secteurs des produits de base de + 39,2 % et l'automobile de + 35,1 %. Parmi les perdants relatifs des cinq dernières semaines, on trouve les secteurs de la santé (+ 2,9%), du pétrole (+ 6,2%), des télécommunications (+ 6,5%), de l'agroalimentaire (+ 7,3%) et des médias (+ 7,6%).Ce qui est marquant dans cette décomposition sectorielle de la cote européenne, c'est la corrélation très fortement négative qui existe entre momentum de bénéfices et performance boursière depuis le début du rebond. En effet, tous les secteurs ayant le plus surperformé sont ceux dont les profits pour 2009 ont été le plus révisés à la baisse au cours du dernier mois : les révisions s'élèvent à ? 25,2 % pour les banques européennes, ? 17,9 % pour le secteur des produits de base, ou encore ? 9,7 % pour le secteur des assurances, pour ne citer qu'eux. De l'autre côté, il est frappant d'observer à quel point les secteurs affichant les meilleurs momentums de bénéfices ont été les plus pénalisés par les investisseurs : les révisions à la baisse au cours du dernier mois ne s'élèvent qu'à ? 0,2 % pour les télécommunications, ? 1,2 % pour l'agroalimentaire ou ? 2 % pour le secteur de la santé. Nous pensons que cette corrélation, très fortement négative entre perspectives bénéficiaires et performances boursières, a fait long feu, et devrait s'estomper dans les semaines à venir, à mesure que le rebond, débuté le 9 mars dernier, semble s'essouffler. nPar Jean-Luc Buchalet (en haut) et Pierre Sabatier, respectivement présidents de Pythagore Investissement et de Prime-View.drd
Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.