Chaque samedi, Stéphane Soumier, animateur de « Good Morning...

Chaque samedi, Stéphane Soumier, animateur de « Good Morning Business » tous les matins de 6 heures à 10 heures sur BFM, nous propose son bloc-notes de la semaine.JUSTE PRIXJuste une question cette semaine: quel est le prix de votre marchandise ? Le prix de votre prestation ? De votre service ? Franchement ? Si le client appelle tout à l'heure, vous dites quoi ? Vous répondrez... « Attendez voir, vous avez une seconde, je regarde », et puis vous regarderez, justement : le carnet de commandes, les plannings, l'état des stocks, la trésorerie, les échéances ; et le prix, c'est peut-être bien le client qui le fixera, et personne d'autre, surtout pas vous! Et ce prix, il va le fixer radicalement à la baisse. Je sais que dans bien des secteurs tout cela n'a rien de nouveau, mais ce qui se passe là, c'est que c'est en train de gagner l'ensemble des secteurs économiques, tout le commerce, tous les services en tout cas. Ecoutez Gilles Pelisson, le patron d'Accor: « à un moment, il faut remplir les chambres, point à la ligne, aucune autre considération ne doit guider le manager ». Il appelle ça la « bataille du Chiffre d'affaires ». C'est plus compliqué pour l'industrie, « on fait très attention », me dit un industriel, « nous vendons des biens qui restent plusieurs années dans les comptes de nos clients, et donc une forte baisse de prix serait d'abord le signe d'une grande fragilité. Je pense qu'en fait ça inquiéterait le client ». Parce que c'est bien la construction de l'avenir que met en cause cette folie des prix. Ce que fait le e-Commerce par exemple, on multiplie les opérations de « pay what you want ». Le site Brand Alley a tenté le coup, on espérait un sursaut de civisme, des consommateurs qui fixeraient un « juste prix ». En fait les deux-tiers des marchandises sont parties à ... 1 euro. Et puis comment revenir en arrière? Est-ce qu'on pourra vraiment remonter les prix, une fois la croissance revenue?? Didier Quillot patron de Lagardèrerave;re active, en doute réellement, et c'est pour ça qu'il ne veut pas enclencher une spirale baissière trop violente. Gilles Pelisson, lui, n'a aucune illusion : « Il faudra faire des affaires différemment, trouver d'autres ressorts, ceux qui attendent le retour des années fastes, n'ont pas fini de pleurer.?»NANAR IS BACKQu'est-ce que c'est que cette histoire invraisemblable? De deux choses l'une : soit Bernard Tapie veut le Club Med, et pourquoi parle-t-il ? (son moindre mot fait monter les cours) Soit il ne le veut pas... et pourquoi parle-t-il ? Une explication, qui vaut ce qu'elle vaut, mais qui m'a été donnée par deux « insiders »: Tapie est vexé! Il a essayé d'approcher Henry Giscard d'Estaing, mais on lui a claqué la porte au nez, et on a torpillé les derniers espoirs en informant la presse. Alors il se venge en déstabilisant tant qu'il peut le management. Rien d'autre, quitte à prendre un ticket pour l'avenir. En tout cas une chose est sûre, il est de retour, « c'est tellement bon de parler business à nouveau » me lâchait-il cette semaine. En matière de communication financière, il va falloir rouvrir les manuels des années 80.PINCEZ-MOILa bible libérale The Economist place la France au sommet de l'Europe. Sophie Pedder, sa correspondante en France, vous laisse toutefois peu d'espoir: « j'espère que vous avez compris que c'est de la provocation! Croyez bien que dans cinq ans la City aura retrouvé toute sa place». Rule Britannia ! le bloc-notes de stéphane soumie
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