De « Millénium » à « Twilight », l'édition poursuit sa croissance
Certains tentent de sortir de la crise. D'autres, nombreux, cherchent à l'oublier le temps d'un livre. Avec son prix modeste, « bouquiner » a tout pour plaire en temps de morosité économique.Si les taux de croissance de l'édition n'ont jamais été ceux d'une start-up Internet avant l'explosion de la bulle, ils restent un gage de stabilité en période de trouble économique. Le groupe de média Lagardèrerave;re en a d'ailleurs fait la démonstration le 13 mai à l'occasion de la publication de ses revenus du premier trimestre. 1 % de croissanceAlors que le chiffre d'affaires de sa division média s'écroulait de 17,5 %, à 399 millions d'euros, la branche édition du groupe, plus connue sous le nom d'Hachette Livre, a sauvé les meubles en publiant un chiffre d'affaires en hausse de 14,1 % de 463 millions d'euros. Le deuxième éditeur mondial a été porté par le succès de la tétralogie « Twilight » (« Fascination ») de Stephenie Meyer, vendue à plus de 18 millions d'exemplaires dans le monde depuis le début de l'année 2009.Sur l'année 2008, le marché français du livre a modestement progressé de 1 %, et ce malgré l'absence d'un nouveau Harry Potter. La croissance, il est vrai, a aussi été tirée par le succès de la trilogie « Millénium » de Stieg Larsson (Actes Sud), qui a dominé le marché français avec plus de 1,2 million d'exemplaires vendus sur l'année. Sur le premier trimestre, les ventes de livres ont continué sur leur lancée en maintenant une croissance de 1,5 %, et devraient finir l'année 2009 sur une hausse de 1 %, selon « Livre Hebdo ».La bonne santé du marché de l'édition est cependant moins flagrante outre-Atlantique. Selon l'Association des éditeurs américains (AAP), le marché du livre au États-Unis a même reculé de 2,8 % à 24,3 milliards de dollars (18 milliards d'euros) en 2008. Mais l'édition voit émerger un nouveau relais de croissance avec le livre numérique grâce notamment aux ventes du lecteur Kindle d'Amazon. Même s'il ne représente encore qu'une partie très modeste des ventes de l'édition américaine, ce nouveau marché a crû de 68 % en 2008 à 113,2 millions de dollars (83,6 millions d'euros). Cécile Barbière
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